L'immobilier de bureaux en Ile-de-France a connu un premier trimestre dynamique, attirant 2,7 milliards d'euros d'investissements, un montant en hausse de 10% sur un an.
De janvier à mars, les ventes et locations de bureaux ("demande placée") ont porté sur 741.800 m2, soit de bons volumes, en hausse de 13% sur un an et même de 38% comparé à la moyenne des dix dernières années, selon l'enquête trimestrielle du groupement d'intérêt économique Immostat.
Ce groupement réunit les sociétés de conseil en immobilier d'entreprises BNP Paribas Real Estate, CBRE, Cushman & Wakefield (ex DTZ) et Jones Lang LaSalle (JLL). "Il s'agit du meilleur premier trimestre jamais enregistré depuis 2006, qui dépassait les 755.000 m2", constate-t-on même chez JLL.
"Cette performance s'explique notamment par le segment des petites et moyennes surfaces (moins de 1.000 m2) dont les volumes progressent de 18% sur un an, contre 9% pour les grandes surfaces", analyse BNP Paribas Real Estate dans une note.
Un stock de bureaux vacants en réduction
A elles seules, les grandes transactions représentent près de la moitié (47%) des ventes et locations de bureaux au premier trimestre, soit 352.000 m2 commercialisés. Par secteur, l'industrie a représenté 40% de ces surfaces, suivie par le secteur financier, la communication-création, et l'immobilier avec les lieux de "coworking".
Par ailleurs, le stock de bureaux vacants de la capitale "ne cesse de se réduire, avec un taux de vacance d'environ 2,5% à fin mars", commente JLL.Et à Paris, les opérateurs de coworking "tirent le marché vers le haut" avec trois transactions supérieures à 5.000 m2 dans le "quartier central des affaires": Wework (12.000 m2 dans le 8e arrondissement, 7.500 dans le 17e) et Spaces, du groupe Regus (7.200 m2, dans le 1er).
Un prix moyen de 6530 euros/m2
Le prix moyen des bureaux achetés en Ile-de-France au premier trimestre 2018, "tous types confondus", s'élève à 6.530 euros le m2, en hausse de 9% sur un an, selon Immostat. Quant au stock vacant, il s'établit à 5,8% du parc immobilier de bureaux de la région, et passe sous le seuil des 3,2 millions de m2 disponibles fin mars.
"Sans avoir totalement gommé les effets de la crise, le niveau global de l'offre est retombé à un niveau comparable à celui de début 2009", note JLL. Toutefois l'offre de bureaux neufs ou remis à neuf (de "première main") "reste faible" et n'en représente que 14%, soit "à peine 403.000 m2 disponibles". Le quartier central des affaires désigne les 1er, 2e, 8e, 9e et une partie des 16 et 17e arrondissements de la capitale.
Photo ©F. Leroy
Source : batirama.com