Bardages bois, une offre diversifiée pour les façades

En revêtement de façade, le bardage peut être en bois naturel ou dans un autre matériau comme le stratifié ou le composite, avec un effet « bois ».

Le bardage est un élément important participant au développement de la construction bois, aussi bien en maison individuelle qu'en façades d'immeubles. Ce revêtement peut être posé en lames jointives ou en claire-voie, ou en panneaux.

 

Bénéficiant d'une très bonne empreinte environnementale, le bois naturel offre une palette inégalée d'essences et de teintes.

 

©Protac A3 Architecture

 

Les fabricants osent de nouvelles gammes « couleurs » avec un bois peint aux veines quasi invisibles et une durabilité renforcée. La pose encadrée par le DTU 41.2 s'effectue typiquement en bardage ventilé, sur ossature secondaire en bois ou en métal.

 

« Nous fournissons des accessoires comme l'ossature secondaire, des cornières pour fermer dans les angles, des profils d'encadrement, des grilles anti rongeurs en bas et en haut, des larmiers de rebord de fenêtres et même des pots de peinture de retouche », explique Erwan Villalard, Directeur marketing du groupe ISB (Importation Solutions Bois).

 

De nouveaux matériaux

 

Afin d'obtenir un matériau imperméable et durable, il est possible de se tourner vers d'autres matériaux de type bois reconstitué, du stratifié ou du composite avec un effet « bois ». Aussi constate Johann Perez, chef de travaux au groupe Salmon : « nous avons privilégié en bardage d'un immeuble de logements à Metz, des lames de platelage en bois composite qui ne grisent pas et ne bougent pas dans le temps. La pose à claire-voie utilisée relève du DTU ».

 

Solution 1 : Le bois naturel

 

©Silverwood

 

Les principales essences commercialisées en bois massif sont le sapin, l’épicéa, le mélèze ou du bois imputrescible comme le douglas et le cèdre rouge.

 

Les bardages en bois massif sont proposés teints avec différentes couleurs, simplement protégés par une saturation ou sans traitement, afin de laisser le bois se patiner dans le temps. La pose peut être verticale ou horizontale, jointive ou à claire-voie.

 

Les bardages claire-voie sont traités par une annexe du DTU qui décrit notamment la conception drainante et l’écartement des lames afin que ce ne soit pas le pare-pluie qui assure le clôt et le couvert. Une précaution avec le bois naturel est d'éviter de faire stagner l'eau. Par exemple en pose verticale, il faut penser à biseauter le haut des lames ou en pose horizontale, utiliser des profils de lames drainants.

 

Pour la durabilité

 

Le bois peut être thermo-traité à l'autoclave (à la chaleur sous vide ou sous pression). Il peut aussi être rétifié à haute température ce qui le rend très dur, stable dimensionnellement mais le classement au feu du produit doit être vérifié.

 

Quant à l’efficacité des produits de préservation, il existe depuis vingt ans une certification CTB-B+ délivrée par l'Institut FCBA (forêt, cellulose, bois-construction, ameublement). À noter que d'après le DTU 41.2, les essences comme le mélèze ou le douglas doivent être purgées d’aubier en parement de la lame ou préservées par un traitement de classe 3.

 

Intérêt : Matériau bas carbone, le bois estampillé PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification) ou FSC (Forest Stewardship Council) est issu d'une gestion durable des forêts.

 

Solution 2 : Le laminé à haute pression (HPL)

 

©Polyrey

 

Les panneaux stratifiés compacts ou HPL (Laminés à Haute Pression) sont constitués de plusieurs couches de papier kraft et de feuilles décoratives imprégnées de résine contre les intempéries.

 

Imputrescibles et hydrofuges, ces panneaux stratifiés sont aussi résistants aux UV, à la chaleur et aux intempéries. Avec une surface un peu grainée, une large gamme de rendus est offerte en coloris, en nuances et en décors, avec un effet bois de qualité.

 

Le panneau HPL supporte mieux les chocs et les rayures que par exemple un bardage alu. Ce matériau est obtenu par un pressage à chaud qui polymérise les différentes feuilles composant le panneau. Il est apprécié par certains architectes ou maîtrises d'ouvrage pour les logements, les bureaux ou les établissements scolaires, en particulier pour les rez-de-chaussée à proximité directe avec le public.

 

Homogène et très dense

 

« Le stratifié compact est plus cher qu'un bardage alu et plus lourd et donc nécessite davantage d'ossatures. Il ne se plie pas donc il n'est pas possible d'en faire des formes cintrées ou avec des angles. Les fixations sont généralement visibles.

 

On visse au travers des panneaux sur des lisses en bois, en galva ou en alu. Beaucoup plus chères à mettre en oeuvre, les fixations invisibles sont assez rares », confie Gilles Prevost, Président de Acodi. Les Avis Techniques des fabricants décrivent les conditions spécifiques de mise en œuvre des fixations, du perçage et de la répartition des ossatures.

 

Intérêt : Sa forte résistance aux impacts et aux rayures le rend adapté aux lieux publics fortement exposés aux chocs.

 

Solution 3 : Les reconstitués ou composites

 

©Neolife

 

Les effets « bois » des bardages en bois reconstitués ou en composites, ont progressé en qualité et en diversité.

 

De très bonnes performances en termes d'imperméabilité, de pérennité des couleurs et d'homogénéité, peuvent être obtenues avec d'autres matériaux que le bois massif. La première famille est celle des bois reconstitués, qui contiennent entre 70 et 90% de bois sous forme de sciure, de billes ou de fibres avec un liant synthétique.

 

À noter que sont commercialisés des bardages en lames haute densité fabriquées à partir de fibres de bambou compressées, un matériau aussi apprécié pour ses qualités naturelles. Isotropes et imputrescibles, les bois (ou bambous) reconstitués présentent une grande disparité dans leurs propriétés et doivent faire l'objet d'essais spécifiques.

 

Une deuxième famille, celle des composites

 

Ces matériaux peuvent contenir du bois (par exemple de la sciure de bois et du polyéthylène haute densité) ou non comme du thermoplastique renforcé de fibres de verre. Le composite alu peut aussi séduire. Pérenne et léger, il offre une grande liberté de formes. Les panneaux peuvent être cintrés ou pliés.

 

Le rendu bois s'obtient avec de l'alu, soit avec un laquage deux couches, soit avec une impression numérique façon bois. Avec un seul panneau ajouré, il est possible d'obtenir un effet de lames claire-voie, en ventelles.

 

Intérêt : Imperméables et durables, les matériaux reconstitués ou composites ont aussi l'avantage de pouvoir être mis en forme en grandes dimensions, de lames ou de panneaux, d'où une pose plus rapide.


Source : batirama.com / François Ploye

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