Macron présente les grandes lignes pour les quartiers prioritaires

Suite au rapport remis par Jean-Louis Borloo sur les actions à mener dans les quartiers prioritaires, Emmanuel Macron a présenté ses mesures le 22 mai dernier.

Il n' y aura pas véritablement de plan banlieue mais des mesures pour les quartiers populaires et prioritaires. Jugé d'un "autre âge" par Emmanuel Macron et surtout trop coûteux pour les finances de l'Etat, le rapport remis par Jean-Louis Borloo est donc écarté "car il faut changer de méthode" estime le président.

 

Le chef de l'Etat a finalement annoncé le lancement de diverses initiatives d'ici juillet, sur la rénovation urbaine, avec une opération "coeur de quartier" sur des "premières cibles" avec pour objectif de "les faire sortir en six mois" de leur situation dégradée.  Il a également évoqué une "agence nationale de cohésion des territoire", assurant souhaiter "qu'on garde l'Anru".

 

Des inégalités sur des territoires divers

 

Mais "nombre de territoires ont un problème d'équipement" et "dans le cadre de cette agence nationale de cohésion des territoires" il faut "qu'on réfléchisse à avoir cet opérateur de rattrapage qui permette, dans les quatiers comme dans les zones rurales" de "mobiliser les financements publics" et "tous les acteurs".

 

"Il ya des territoires en grande difficulté, et ils peuvent être très urbains, très ruraux, les raisons sont profondément différentes et(..) il faut une politique de droit réel, d'effectivité des droits dans ces endroits de la République", a jugé le chef de l'Etat.

 

"Arrêtons d'opposer les territoires entre eux", a-t-il martelé, appelant à "une société de la mobilisation". Il s'est dit favorable à une instance "recours pour les habitants comme pour les élus" et à un débat d'évaluation sur l'équité territoriale au Parlement". 

 

Sur les copropriétés dégradées, il a souhaité "qu'on puisse accompagner les établissements fonciers" et "définir d'ici juillet une dizaine d'opérations d'intérêt national qui permette d'accélérer le travail de requalification".

 

Pacte de Dijon", les métropoles et agglomérations en première ligne

 
Le "Pacte de Dijon", dont Emmanuel Macron a souhaité la mise en oeuvre, prône la mobilisation de tous les acteurs, publics ou privés, à l'échelle des métropoles et des agglomérations, pour renforcer la cohésion urbaine et sociale.
 
"C'est à l'échelle des métropoles et intercos qu'une stratégie pour la politique de la ville est la plus efficace", écrivent France Urbaine (grandes villes, agglomérations...) et l'Assemblée des communautés de France (AdCF) à l'origine du texte, dans un communiqué diffusé après l'intervention du chef de l'Etat.
 
Présenté début avril à Dijon, ce pacte a déjà été signé par 75 présidents d'intercommunalités, dont 22 présidents de métropoles, et maires de grandes villes, précisent-elles.
 
Il décline plusieurs axes - emploi, numérique, mobilités, éducation, formation, action sociale, sécurité, justice... - sur lesquels les métropoles et agglos sont prêtes à s'engager." Ce pacte entend également mobiliser tous les acteurs concernés, publics ou privés, pour assurer une réelle subsidiarité, au plus près des territoires", soulignent les associations.



Source : batirama.com

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