Dans l'automobile, quand un segment fonctionne bien, tout le monde veut sa part du gâteau. Et aujourd?hui, une des catégories les plus porteuses est celle des pick-up !
Les stars des pick-up son désormais connues : nul besoin de présenter le Toyota Hilux, le Nissan NP300 Navara, le Ford Ranger, le Mitsubishi L200, le Volkswagen Amarok et l'Isuzu D-Max.
©Renault
Et un marché en si belle forme attire forcément les convoitises de constructeurs jusqu'ici absents du marché. Fiat a lancé l'année dernière le Fullback sur la base d'un L200.
Quelques semaines avant Mercedes et son Classe X, Renault a cédé à la nouvelle mode des pick-up avec l'Alaskan qui reprend, comme le précédent, la plate-forme et les éléments mécaniques du Nissan NP300 Navara.
A l’extérieur, calandre chromée impressionnante
Face avant impressionnante, large calandre chromée à trois grosses barrettes à la forme typique, comme sur un Koleos, signature lumineuse des feux de jour en forme de C communs aux autres Renault, passages de roues sculptés, flancs musclés...
L'Alaskan reprend fidèlement le style des productions du losange et cache difficilement sa parenté avec son cousin nippon avec qui il partage une chaîne de montage dans l’usine Nissan de Barcelone. Pour le moment, une seule carrosserie : la double cabine 4 portes qui peut accueillir 5 passagers.
Contrairement au japonais qui propose des carrosseries deux portes normale et à cabine approfondie, le français n'est pour l'instant proposé qu'en double cabine. Pour l'instant, car Renault ne cache pas que l'Alaskan proposera bientôt les mêmes versions que son cousin asiatique.
On devine le lien de parenté entre les deux modèles au niveau de la benne et notamment de ses feux, mais aussi à la forme des vitres arrière. Ils partagent le même châssis en échelle.
A l’intérieur, comme le Nissan Navara
La présentation de l’habitacle est rassurante et inspire la solidité mais hormis les logos Nissan remplacés par des losanges Renault, on retrouve point par point l'habitacle et la planche de bord avec l’agencement et les équipements du Nissan Navara.
L'assemblage est très correct, mais les matériaux utilisés sont un cran en dessous de ce que l'on trouve dans les derniers SUV de Renault. Les sièges avant sont confortables, mais l'assise est un peu haute. Dans la très pléthorique dotation de série, on trouve un système multimédia tactile de dernière génération avec écran couleur 7 pouces qui intègre la navigation, la radio, une connectivité par USB et connexion Bluetooth, un lecteur CD et une caméra à 360°.
Cette dernière étant bien utile lors des manoeuvres car l’engin est imposant. Pour le confort des passagers, une climatisation automatique bizone, sept airbags de série et une sellerie cuir sont incluses.
Comme dans tous les pick-up double cabine, les places arrière, bien qu'accueillantes, offrent un confort limité avec une assise trop verticale. Pas bien agréable pour un long voyage, mais bien pratique pour des petits trajets.
Chargement : du lourd !
L'Alaskan est construit sur un châssis à la structure dite en échelle extrêmement rigide. Un de ses atouts : sa vaste benne d'une surface de 2,46 m² et une charge utile qui dépasse la tonne.
Un système d'attache permet de sécuriser le chargement (en option contre 200 € sur les finitions Life et Zen, de série sur Intens). La ridelle peut, de plus, supporter jusqu'à 200 kg. L'Alaskan peut également tracter jusqu’à 3,5 tonnes.
Motorisation : version monoturbo ou biturbo
Côté moteur, seul le quatre cylindres turbo 2.3 dCi emprunté au Master est proposé. Il est disponible en version monoturbo 160 ch, équipé d'une boîte de vitesses mécanique à six rapports et en version biturbo 190 ch pouvant recevoir également une boîte automatique à sept rapports.
L’Alaskan dispose de série d’une transmission 4x4 non permanente qui fonctionne selon 3 modes. Soit en 2 roues motrices, soit en 4x4 long (4H) qui permet de rouler jusqu’à 100 km/h, soit enfin en mode 4x4 court (LO) pour le franchissement.
En plus du différentiel central à glissement limité à gestion électronique, de l’aide au démarrage en côte et de l'aide en descente abrupte, l'Alaskan peut recevoir en option (800 €) un véritable autobloquant mécanique sur le pont arrière.
Sur la route : comme un grand SUV
L’Alaskan peut difficilement cacher sa nature d'utilitaire par les amples mouvements de caisse à vide. Que ce soit en courbes, à l'accélération ou au freinage. Mais il surprend tout de même par son comportement routier plus proche d’un grand SUV que d’un pick-up pur et dur.
Alors qu’un pick-up est généralement équipé d’une suspension arrière à lames, lui a choisi un train arrière multibras (5 bras) repris au Navara, plus moderne et qui améliore franchement le comportement routier. I
l gagne en confort avec une meilleure filtration des irrégularités de la route, mais aussi en plaisir de conduite. Nous ne sommes pas loin d’un SUV et ce malgré un gabarit et un poids imposant.
Equipement : 3 niveaux de finition
L'Alaskan propose trois niveaux de finition. L'entrée de gamme Life, n'est disponible qu'en motorisation dCi 160 et offre sept airbags, quatre vitres électriques, le régulateur de vitesse, l'accès/démarrage mains libres et la climatisation manuelle.
Le second niveau, Zen, avec moteur dCi 160 ou 190, ajoute les antibrouillards, les jantes alliage 18 pouces, la caméra de recul, la climatisation automatique bizone, les rétros extérieurs dégivrants et le système de navigation avec écran tactile 7 pouces.
Le haut de gamme Intens complète avec la sellerie cuir, les sièges avant électriques et chauffants, la caméra 360°, le système d'arrimage et les phares à LED. Le catalogue des options est des plus succincts puisqu'il propose les barres de toit longitudinales (Zen, de série sur Intens), le blocage du différentiel arrière, la caméra 360° (Zen, de série sur Intens), la peinture métallisée, le système d'arrimage (Life et Zen, de série sur Intens) et le toit ouvrant électrique (Intens).
Des tarifs élevés
Même sur un marché en plein développement, l'Alaskan souffrira de ses tarifs plus élevés que son cousin japonais. Des prix qui démarrent en effet à 36 860 € pour atteindre 45 960 €. Bien plus qu'un Nissan Navara dont le prix, à carrosserie et motorisation identiques, va de 34 210 à 42 960 €.
Mais Renault le justifie par son réseau plus grand (9 000 points de vente en Europe) et un design et un raffinement supérieurs. Toutefois, il échappe au malus automobile, mais aussi de la taxe sur les véhicules de société (TVS) puisqu’il entre dans la catégorie des véhicules utilitaires.
Il est à noter que la garantie de l'Alaskan est de deux ans kilométrage illimité contre 5 ans ou 160 000 km pour le Navara.
Caractéristiques techniques
Moteur
- Cylindrée : 2298 cm3
- Nombre de cylindres : 4
- Nombre de soupapes par cylindre : 4
- Puissance fiscale : 8 CV
- Couple : 450 Nm à 1500 t/min
- Carburant : diesel
- Boîte de vitesses : automatique
- Nombre de vitesses : 7
- Puissance Din : 190 Ch à 3750 trs/min
Dimensions
- Longueur : 5399 mm
- Largeur : 1850 mm
- Hauteur : 1841 mm
- Nombre de places assises : 5
- Poids à vide : 2086 Kg
Performances / consommation
- Emissions de CO2 : 183 g/km
- Consommation extra-urbaine : 5,9 litres / 100 km
- Consommation mixte : 6,9 litres / 100 km
- Consommation urbaine : 8,7 litres / 100 km
- Vitesse maximum 180 km/h
Source : batirama.com / Mirco Benassi / © Renault