12e colloque du SER : entre fantasme et réalité

« Energies renouvelables : fantasmes et réalités », s?intitulait fort à propos pour le 12e colloque du Syndicat des énergies renouvelables. Il a rassemblé le 1er février plus de 1.000 acteurs au Cnit La Défense.


Dans une ambiance plombée par les difficultés que traverse ces derniers mois la filière photovoltaïque, l’assemblée s’est montrée très attentive aux interventions des ministres Nathalie Kosciusko-Morizet (Ecologie, développement durable, transports et logement), et Eric Besson (Industrie, énergie et économie numérique), qui ont déclaré travailler de concert sur les énergies renouvelables (voir encadré).

 

Les débats ont été dominés par la grande inquiétude qui plane sur la filière française du photovoltaïque, suite au moratoire de 3 mois prononcé le 9 décembre (suspension de l’obligation d’achat pour les projets de plus de 3 kW) et à la concertation publique qui s’achève dans quelques jours (le rapport de MM. Charpin et Trink doit être rendu au gouvernement à la mi février).

 

L’autre grand sujet du jour a porté sur les conditions de la création d’une industrie française de l’éolien offshore, après l’annonce, le 25 janvier, par Nicolas Sarkozy, du très attendu appel d’offres concernant l’implantation de 3 GW éoliens au large des côtes françaises à court terme.

 

Enjeux énergétiques


Au niveau international, il ressort de l’exposé de Nobuo Tanaka, directeur exécutif de l’Agence Internationale de l’Energie que si le premier facteur principal de lutte contre le réchauffement climatique est l’efficacité énergétique, les ENR peuvent largement y contribuer. Les politiques de développement des ENR doivent se montrer dynamiques afin de s’adapter aux fréquents changements des conditions de marché. C’est notamment le cas du photovoltaïque, dont la croissance inattendue, en France comme dans d’autrespays de l’UE, pose le problème du coût des politiques de soutien.

 

L’AIE préconise de se concentrer sur la maîtrise des coûts, plutôt que limiter la croissance du PV (comme c’est le cas en France), soulignant que des incohérences dans la conduite de ces politiques pourraient nuire à la réputation de la technologie et compromettre les perspectives de développement de la filière. Outre la mise en place de mécanismes hybrides transitoires dans les pays où le marché est en plein boom, l’AIE suggère une coopération internationale pour développer le PV hors réseau et intégré, dans les pays en développement bénéficiant d’un fort ensoleillement.


En France, Virginie Schwartz, directrice exécutive des programmes de l’Ademe, a insisté sur l’importance de la maîtrise de la demande en électricité, condition sine qua non pour atteindre l’objectif de 23 % d’ENR dans la consommation énergétique finale en 2020 : à ce terme, cette consommation doit avoir baissé de 20 % (de 185 à 150 M de Tep). Parmi ses missions, l’Ademe rappelle son soutien

 

 

Source : batirama.com/E. Jeanson

 

 

Les phrases clé de la ministre de l’Ecologie


« Malgré la crise, la volonté politique reste intacte. Le Président de la République l’a montré la semaine dernière en retenant l’option la plus ambitieuse pour le développement de l’éolien offshore. 2011 verra (…) d’autres actions importantes en matière de soutien aux énergies nouvelles.(…) Vous pouvez compter sur moi pour mener une politique raisonnée, et pérenne. Je serai par ailleurs attentive à tous les signaux faibles, quelle que soit leur direction. C’est à cette condition que nous construirons de l’emploi durable. (…) »

 

 

 

↑ Allez en Haut ↑