Record: un hôtel particulier parisien vendu plus de 68 millions d'euros

Un hôtel particulier dans le 7e arrondissement a été vendu plus de 68 millions d'euros, un record historique pour un bien acquis par un particulier à Paris.

 

Ce record historique concerne un hôtel particulier du 18e siècle de 1.250 m2, plus 750 m2 de communs, une chapelle et un jardin, achetés en 2010 par une famille princière du Golfe persique.

 

Le vendeur est une congrégation religieuse dont la mère supérieure est indienne, a indiqué M. Pettex-Muffat directeur général de Daniel Féau, conseil en immobilier spécialisé dans le haut de gamme. En plus du prix d'achat (68.523.000 euros exactement), d'importants travaux sont à prévoir, ajoute-t-on chez Daniel Féau. Cette transaction illustre l'intérêt, principalement des étrangers, pour l'immobilier de prestige dans les beaux quartiers de Paris et dans sa très proche banlieue ouest, provoquant une montée des prix.

 

En 2010, selon les chiffres des notaires, environ 1.800 ventes réalisées à Paris ont dépassé 1 million d'euros, soit moins de 5% du total. Ces acquisitions sont concentrées dans leur quasi-totalité dans la moitié des arrondissements parisiens seulement: du 1er au 8e, le 16e et le sud du 17e. Cet engouement pour la capitale française explique que Daniel Féau, qui se présente comme le leader de la vente d'immobilier de luxe parisien, ait connu une année 2010 record avec un chiffre d'affaires de 1,02 milliard d'euros (hors commercialisation d'immeubles entiers pour des investisseurs institutionnels), soit une progression de 26% par rapport à 2009.

 

La progression est même de plus de 70% pour les bien supérieurs à 4 millions d'euros, après pourtant une hausse de déjà 40% en 2009. "Il n'y a pas de bulle spéculative dans le luxe à Paris car le stock de biens à vendre est peu important. Dans les dix arrondissements de Paris les plus recherchés il n'y a pas de construction neuve ou de transformation de bureaux en appartements", souligne M. Jottras."Le parc du luxe parisien bascule dans les mains des étrangers car au-dessus de 4 millions d'euros, 50% des acheteurs sont des non-résidents", ajoute le président de Daniel Féau.

 

La clientèle de Daniel Féau provient à 30% du Moyen-Orient (mais pour 45% en valeur), à 15% de l'ex-bloc des pays de l'Europe de l'Est (25% en valeur), et à 45% du reste de l'Europe (seulement 20% en valeur) et à 10% des Amériques, avec une progression des milliardaires sud-américains, notamment brésiliens, qui ont fait notamment fortune comme opérateurs de téléphones mobiles.

 

"Les milliardaires sont de plus en jeunes comme les oligarques russes, entre 40 et 45 ans, ou comme cet Indien de Boston (USA), ayant fait fortune dans l'informatique, qui a acheté une propriété près de la Bastille pour 7,7 millions", indique M. Jottras.Mais la grande nouveauté est l'arrivée des Chinois continentaux, n'ayant aucune famille ou lien en France, sur le marché parisien du luxe.

 

Un hommes d'affaires chinois s'est ainsi offert un "pied-a-terre" de 600 m2, pour un peu moins de 10 millions, dans le "Triangle d'Or" (près des Champs Elysées). Pour fêter cela, il a souhaité aller dîner dans le même restaurant parisien, avec le même menu, que le président américain Barack Obama."L'arrivée des Chinois continentaux ne fait que commencer", prédit M. Jottras.

 

Source : batirama.com / AFP

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