Seuls 16% des Français pensent que la situation du logement va s?améliorer dans les années à venir.
L’institut TNS-Sofres livre les résultats d’une étude*, effectuée début janvier pour le compte de Nexity et relative à la situation du logement. Après le regain d’optimisme constaté cet été, les Français retrouvent un état d’esprit plus sombre vis-à-vis de la situation du logement en France : 80% considèrent qu’il est « difficile de trouver un logement aujourd’hui en France » (+11 points par rapport à juillet 2010), pour 17% seulement pensant le contraire (-8 points). Les habitants des grandes agglomérations de Paris, Lyon et Marseille continuent d’être les plus critiques : 92% d’entre eux jugent qu’il est difficile de trouver un logement (93% dans l’agglomération parisienne), contre 78% en communes périurbaines, 60% en espace rural sous influence urbaine, et 83% en rural isolé.
Les perspectives d’amélioration semblent minces, et l’on ne rencontre guère que 16% de Français pensant que la situation du logement va s’améliorer dans les années à venir, des optimistes à chercher du côté des sympathisants de droite (23% d’optimistes) et des propriétaires de biens immobiliers destinés à la location (24%). Ceux qui pensent que cette situation ne connaîtra pas d’évolution (c’est-à-dire restera difficile) sont 39%. Enfin, les pessimistes sont 39% - plutôt des sympathisants de gauche (45% de pessimistes) et des habitants de Paris, Lyon et Marseille (54%).
Les Français placent le logement en 6ème position des domaines dont le gouvernement devrait s’occuper en priorité (22% de citations) derrière l’emploi (69%), le pouvoir d’achat (51%), la santé publique et l’assurance maladie (31%), les retraites (29%) et l’Education nationale (24%). Les Français qui considèrent le logement comme devant être une priorité sont les 25-34 ans (31%), les catégories sociales modestes (29%) et les actuels locataires (28%).
S’il constitue un sujet important pour les Français, le logement ne semble pas suffisamment pris en charge par le gouvernement actuel : il figure en 10ème et dernière position des domaines dont le gouvernement s’occupe réellement, ce qui était déjà le cas en juillet 2010.
Les mesures gouvernementales semblent également souffrir d’un déficit de notoriété. 67% des Français ont entendu parler du nouveau PTZ + (dont 22% savent au moins à peu près ce qui a changé), mais ils ne sont que 37% à avoir entendu parler du nouveau dispositif Scellier (dont 10% sachant au moins à peu près ce qui a changé). Cette notoriété supérieure du PTZ+ s’explique probablement par le fait qu’il concerne potentiellement davantage de Français et par les campagnes de communication des établissements bancaires, qui ont pris le relais du gouvernement pour la promotion de ce dispositif.
Les modifications apportées à ces deux dispositifs sont davantage connues par les Français concernés.
- Ainsi, le nouveau PTZ + est mieux connu des 25-34 ans, tranche d’âge des primo-accédants potentiels (31%) et des Français habitant un logement construit depuis moins de 3 ans (42%) (contre 22% en moyenne).
- Le nouveau dispositif Scellier bénéficie quant à lui d’une meilleure notoriété auprès des investisseurs : 17% des propriétaires de biens destinés à la location en ont entendu parler et savent à peu près ce qui a changé (contre 10% en moyenne).
Enfin, le nouveau PTZ+ est jugé plus efficace pour favoriser l’accession à la propriété que le dispositif Scellier : 58% des Français le jugent efficace, contre 37% pour le dispositif Scellier. Et si l’on s’intéresse aux réponses des personnes qui connaissent la mesure, l’efficacité perçue monte à 64% pour le PTZ+ mais demeure, pour le dispositif Scellier, à 38%.
*Sondage réalisé les 3 et 4 janvier auprès d’un échantillon national de 984 personnes âgées de 18 ans et plus, interrogée en face-à-face à leur domicile selon la méthode des quotas.
Source : batirama.com