Le refus de la présidente de la région Poitou-Charentes, la socialiste Ségolène Royal, de financer le "plan digues" en Charente-Maritime est un "coup terrible porté" au département, a estimé le président du conseil général, l'UMP Dominique Bussereau.
"L'annonce (mardi) par sa présidente de la non-participation du conseil régional de Poitou-Charentes (sans que les élus en aient débattu!) à la sécurisation du littoral de la Charente-Maritime est un coup terrible porté à notre département", a-t-il réagi dans un communiqué diffusé à La Rochelle.
"C'est un manque de solidarité vis-à-vis des Charentais-Maritimes, c'est aussi un manque d'humanité et c'est surtout une erreur grave d'appréciation", estime encore l'ancien ministre, qui avait sollicité à plusieurs reprises dans ce dossier l'aide du conseil régional de Poitou-Charentes.
"Les systèmes et les ouvrages de protection appartiennent en effet, soit à l'Etat, soit aux collectivités locales, soit à des associations, soit à des agriculteurs ou conchyliculteurs", poursuit M. Bussereau.Mardi, Mme Royal avait déclaré qu'elle refusait que le conseil régional de Poitou-Charentes finance dans le cadre du "plan digues" les travaux de remise en état des digues littorales en Charente-Maritime, estimant que ces travaux relevaient de la "seule responsabilité de l'Etat".
"Tous ces abandonnés de Mme Royal, sans aucun débat démocratique au conseil régional, en contradiction avec l'attitude de la région voisine des Pays de Loire vis-à-vis de la Vendée, sont atterrés et indignés par la brutalité de cette annonce", conclut le communiqué.Selon M. Bussereau, la région Pays de Loire a décidé de financer ce "plan digues" à hauteur de 25%. En Charente-Maritime, deux cents millions d'euros sont nécessaires pour financer les 200 km de digues que compte le département, selon Dominique Bussereau qui estime que l'Etat en financera 40%.
Un an après la tempête Xynthia (47 morts le 28 février 2010), le gouvernement a lancé un "plan digues" doté de 500 millions d'euros qui doit permettre de conforter près de 1.200 km de digues sur la période 2011-2016.
Source : batirama.com / AFP