Le travail à la corde se développe depuis 30 ans. L?avantage de prix de revient réduit l?impose sur de nombreux chantiers car on se dispense d?échafaudage.
Alpinistes du bâtiment, travaux en hauteur, travaux d’accès difficile. Un nouveau métier est né dans les années 80. Le travail “ à la corde ” représente maintenant une spécialité. Le SFETH, Syndicat français des entreprises de travaux en hauteur, représente une quarantaine d’entreprises spécialisées. Par ailleurs, dans différents corps d’état et au sein d’entreprises “ ordinaires ” (couvreurs, plombiers, maçons, peintres), des compagnons se spécialisent dans le travail à la corde.
Les entreprises spécialisées emploient environ 3 000 personnes, et 5 000 avec les intérimaires et les temps partiel. La formation par l’ITFH, Institut technique de formation en hauteur, est essentielle afin de définir les interventions et de bien les exécuter. Qualibat gère une qualification. La conjoncture a été affectée à l’automne 2008, impactant les prix.
Spécialistes pour niches d’activité
Les entreprises spécialisées dans les travaux difficiles d’accès sont hyperspécialisées par types d’activité. C’est le cas de Can et ses 130 salariés. Ils travaillent dans l’industrie, les TP et le génie civil : risques naturels et parois rocheuses, interventions sub-aquatiques, opérations maritimes et fluviales. Créée en 1977, Hydrokarst emploie de son côté, 110 personnes dans 3 activités principales : protection contre la chute de pierres, atmosphère confinée (air irrespirable et accessibilité de type spéléologie) et activités sous-marines en mer ou en eau douce.
Créée en 1990 par deux amis pratiquant la spéléologie, Acrotir travaille quant à elle pour EDF et ses ouvrages hydrauliques. Dans la logique de fournisseur référencé par EDF, Acrotir opère aussi pour la maintenance des éoliennes : peinture, installation de points d’ancrage ou entretien des pales. Enfin, certaines sociétés se spécialisent dans des activités très ciblées comme Simeco qui intervient en confortement de falaise dans le grand quart sud-est, avec une cinquantaine de personnes.
En région parisienne, Versant emploie 89 salariés et une cinquantaine d’intérimaires et a participé à la rénovation et au nettoyage d’ouvrages comme le Parc Astérix, le CNIT ou le stade de France. Abside effectue également des travaux de rénovation/entretien des bâtiments en région parisienne avec une trentaine de personnes. Citons encore Apic A3S qui travaille sur les bâtiments existants dans le tissu urbain de l’Île-de-France et Aplomb qui réalise 3 M€ dans le bâtiment, la protection en terrasses et l’événementiel.
Source : batirama.com / Pascal Graindorge
Petzl : fournisseur essentiel et leader
Parallèlement au développement des travaux à la corde, un industriel a accompagné cette nouvelle activité. Le matériel est essentiel au bon déroulement des opérations. Spéléologue amateur et modeleur mécanicien, Fernand Petzl inventait des équipements de spéléo, dans les années 60. Une passion qui est devenue une entreprise développée par Paul Petzl au début des années 70. L’univers de la spéléo a été étendu à l’alpinisme. Les lignes d’activité portent sur l’éclairage mains libres et surtout les matériels de suspension des personnes. Au début des années 90, Petzl a développé un secteur pour le travail à la corde. Les types d’équipements des personnes sont redéfinis en fonction des conditions d’usage. Un harnais de sport sert très rarement, alors que pour le travail à la corde, il supporte l’opérateur des heures durant. et aux métiers de la sécurité. Petzl emploie 450 personnes en France, en Malaisie et dans quelques filiales commerciales, pour un CA d’une centaine de M€.