Applicable dès les prochaines semaines, la nouvelle norme EN 17 037 harmonise les méthodes d?appréciation de la lumière naturelle. Un guide va éclairer les prescripteurs.
Comment exploiter au mieux l’éclairage naturel ? Les secteurs de l’équipement technique du bâtiment s’intéressent déjà aux sujets tels que le bien-être ou le rythme circadien, c'est à dire l’adaptation de la conception des ouvrages aux cycles quotidiens de l’organisme humain .
De son côté, le Gif Lumière, rassemblement de trois industriels (Kingspan-Ecodis, Bluetek et Skydôme) au sein de la FFMI (Fédération française des métiers de l’incendie), édite, avec l’appui de l’Ademe et du Syndicat de l’éclairage, un guide de l’éclairage naturel zénithal.
Le « guide de l’éclairage naturel zénithal » du Gif Lumière synthétise les principes contenus dans la nouvelle norme EN 17 037 sur l’éclairage naturel des bâtiments, dont la rédaction a demandé huit années.
Indiquer les règles fondamentales
Cette publication est lancée dans le cadre de la fin des travaux sur la nouvelle norme NF EN 17 037 sur l’éclairage naturel des bâtiments. Ce texte a été formellement votée au premier trimestre 2018 par le CEN (Comité européen de normalisation) et sera publiée d’ici quelques semaines. Les experts se chargent d’ores et déjà d’en présenter l’intérêt à travers ce document.
Destiné aux prescripteurs (architectes, BET thermiques et énergétiques, installateurs), il précise les trois règles à respecter selon cette norme :
- un seuil minimal de 300 lux 50 % du temps sur 90 % de la surface ;
- une uniformité d’éclairage, par diffusion ou transparence selon les données météo ;
- un dimensionnement des surfaces éclairantes.
Le facteur de lumière du jour sera modulé selon les zones géographiques ; le guide retient celles qui apparaissent dans la réglementation thermique (H1, 2 ou 3).
Un outil de calcul simplifié pour les maîtres d’oeuvre
Cette présentation découle des quatre principes de conception développés dans la norme. Ils reposent sur le niveau de lumière, la vue sur l’extérieur (ciel, paysage et sol), la part de soleil direct dans le bâtiment et l’évitement de l’éblouissement par des ombrages ou l’utilisation de la diffusion.
Ces notions sont accompagnées des explications indispensables, de tableaux et de formules simples à utiliser. Les dernières pages du guide présentent des études de cas. Mieux, le site gif-lumière.com prolonge la lecture en fournissant un outil de calcul simplifié qui permet aux maîtres d’œuvre d’appréhender son projet.
Prendre place dans les calculs réglementaires et donner des arguments de santé
La démarche du GIF Lumière a essentiellement pour objet de sensibiliser maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre ainsi que de faire entrer ce sujet de la lumière naturelle parmi les critères de calcul des thermiciens et énergéticiens.
Pour ce qui est de la réglementation thermique, la lumière naturelle impacte les trois principaux postes de calcul : elle permet d’améliorer le coefficient bioclimatique (Bbio), de réduire les consommations énergétiques (Cep) et de participer à l’amélioration du confort d’été (TIC ou température intérieure de confort).
Principalement intéressés par les constructions de bureaux, de halls commerciaux, industriels ou logistiques, les membres du Gif Lumière y ajoute des critères, désormais très audibles, sur la qualité des ambiances.
Les bons effets de la lumière naturelle
La lumière naturelle est désormais mieux appréciée pour ses effets physiologiques et psychiques sur le sommeil, sur l’humeur (par exemple la réduction des « désordres affectifs saisonniers » ou des troubles bipolaires)…
On lui attribue aussi des vertus sur la vigilance et la concentration (moins d’accidents de travail lorsque l’éclairement naturel est important, un meilleur apprentissage des élèves, une meilleure productivité en industrie, une amélioration des ventes dans les centres commerciaux…). La messe est dite.
Le document est téléchargeable à l’adresse suivante
Source : batirama.com/ Bernard Reinteau