Les raccordements aux pénétrations peuvent être façonnés sur chantiers ou réalisés à l?aide de pièces spéciales. Dans chacun des cas, une attention devra être portée sur l?étanchéité du système.
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Domaine d’application
Le DTU 40.36 « Couverture en plaques nervurées d’aluminium prélaqué ou non » définit les prescriptions de mise en œuvre des couvertures en plaques nervurées obtenues à l’aide de bandes d’alliages d’aluminium prélaqué ou non et profilées à froid sur des machines à galets.
Il s’applique aux bâtiments :
- avec une hygrométrie faible ou moyenne ;
- réalisés en France métropolitaine ;
- implantés à une altitude inférieure ou égale à 900 m ;
- de toute destination.
Le DTU 40.36 ne vise pas :
- les ouvrages de couverture :
- en voûte avec plaques nervurées précintrées ;
- constitués de plaques nervurées disposées en double peau à trame parallèle ou à trame croisée (deux parois métalliques avec incorporation d’un isolant entre les deux parois) ;
- dans lesquels les profils interviennent pour la résistance aux efforts horizontaux et pour la stabilité de la structure ;
- les parois de toiture directement en contact avec le local à basse température d’une chambre froide.
En complément, il ne traite pas de l’isolation acoustique, ni de la correction acoustique.
La version en vigueur de ce DTU, à la publication de cette fiche, est celle de mai 1993.
Matériaux visés
Les exigences que doivent respecter l’ensemble des composants nécessaires à la mise en œuvre des couvertures en plaques nervurées d’aluminium prélaqué ou non (plaques d’aluminium nervurées, fixations, compléments d’étanchéité, etc.) sont données dans le chapitre 2 « Matériaux » de la partie 1 « Cahier des clauses techniques » du DTU 40.36.
Mise en œuvre : l’essentiel
Préalables à la mise en œuvre
Lors de la conception de la couverture, l’ensemble des charges listées ci-dessous doit être pris en compte :
- les charges permanentes issues des masses respectives des plaques nervurées, de l’isolant, de l’ossature secondaire et des divers accessoires, etc. ;
- les charges d’entretien (définies dans la norme NF P06-001) ;
- les charges climatiques (déterminées par l’application des règles Neige et Vent).
Les exigences règlementaires concernant la protection contre les chutes du personnel amené à travailler ou à circuler sur la toiture doivent être prises en compte lors de la définition des dispositions constructives. En cas de présence de plaques éclairantes ou d’autres accessoires en polyester armé de fibres de verre, aucun appui direct ne doit être pris. Aucune circulation ne doit être permise sur les plaques nervurées en aluminium non fixées.
Le stockage des plaques doit être réalisé à l’abri de l’humidité et séparé du sol par l’intermédiaire d’un calage permettant l’aménagement d’un espace suffisant pour une bonne aération, sans déformer de manière permanente les plaques.
Afin de ne pas altérer les divers éléments constitutifs de la couverture, les contacts entre matériaux suivants sont strictement interdits :
- aluminium / cuivre ;
- aluminium / plomb ;
- aluminium / étain ;
- aluminium / acier non protégé ou couvert d’une peinture contenant des pigments dangereux pour l’aluminium ;
- aluminium / eau ayant ruisselé sur les métaux précédemment cité ;
- aluminium / ciment avant la prise (création de tâches mais pas de corrosion à craindre).
Une fois ces généralités précisées, la mise en œuvre des couvertures en plaques nervurées d’aluminium prélaqué ou non peut avoir lieu si les conditions suivantes sont satisfaites :
- Pose de la couverture sur ossature :
- Type de charpente admis : acier, bois, béton armé ou précontraint ;
- Mise en œuvre sur une ossature secondaire en acier protégé et résistant aux efforts, incorporée au gros œuvre, si ossature en béton ou en maçonnerie ;
- Porte-à-faux des plaques nervurées doit être inférieur ou égal à 25 cm ;
- Surfaces d’appuis planes et parallèles au plan de la couverture en partie courante, continues et sans saillies ;
- Pose sur voligeage : une étude particulière doit être réalisée pour la mise en œuvre d’une couverture sur voligeage en bois.
Prescriptions de mise en œuvre
En partie courante, et d’une manière générale :
- les pentes des couvertures à adopter sont dépendantes de la configuration de la couverture (sans pénétrations, sans plaques translucides, autres cas), de la hauteur des nervures et des zone et situation climatiques de l’ouvrage considéré ;
- les plaques doivent être mises en œuvre de manière parallèle à la ligne de plus grande pente, avec un recouvrement longitudinal égal à l’emboîtement de la nervure de rive « emboîtante » sur la nervure de rive « emboîtée » ;
- au droit des appuis, les recouvrements transversaux doivent avoir une longueur minimale de 15, 20 ou 30 cm selon la zone climatique du bâtiment considéré si aucun complément d’étanchéité n’est prévu. Dans le cas contraire, le recouvrement transversal devra être compris entre 15 et 20 cm ;
- la fixation des plaques sa fait toujours en sommet de nervure. Le choix de l’élément de fixation dépend :
- du type d’assemblage ;
- de l’épaisseur totale à assembler ;
- de la nature et des dimensions des pièces à assembler ;
- de la résistance de l’assemblage ;
- L'élément de fixation peut être :
- des tirefonds à bourrer ou à visser ;
- des boulons-crochets ;
- des agrafes ;
- des attaches spéciales ;
- des platines ;
- des étriers ;
- des vis autoperceuses ;
- de vis autotaraudeuses.
Pour les ouvrages particuliers (égout, faîtage, etc.), certaines dispositions sont communes, à savoir :
- le soudage est réalisé en atelier ou sur chantier ;
- les façonnés et accessoires sont fixés en même temps que les tôles nervurées de partie courante auxquelles elles se raccordent ;
- sauf exception, le recouvrement des pièces accessoires est réalisé de la même manière que le recouvrement « plaque sur plaque » ;
- le recouvrement des bandes de faîtage, de rive, etc., entre elles doit être de 10 cm au minimum.
En complément, les prescriptions particulières à suivre sont les suivantes :
- Egout :
- Il est traité par débordement simple ou avec closoir ;
- Pour cet ouvrage particulier, le raccordement de la couverture aux chéneaux peut être réalisé à l’aide :
- d’un closoir métallique à bord découpé formant larmier ;
- d’une bande d’égout faisant larmier avec closoir en mousse ou un closoir métallique avec pontet ;
- d’un bord embouti de la plaque nervurée faisant larmier, exécuté en usine ;
- d’un bord rabattu de la plaque nervurée faisant larmier avec closoir en mousse ou closoir métallique avec pontet ;
- Le raccordement de la couverture à la gouttière est généralement réalisé par débordement simple de 20 cm minimum
- Faîtage :
- Les faîtières sont fixées en même temps que les plaques nervurées ;
- Pour les plaques à bords relevés, il sera utilisé des faîtières comportant une chambre de ventilation. Dans le cas contraire, des faîtières plates pourront être envisagées ;
- Le recouvrement des faîtières sur les plaques doit être au minimum de 12 cm ;
- Arêtiers, faîtages biais :
- La conception est réalisée de la même manière que pour les faîtages ;
- Rives :
- La nervure extrême de la dernière plaque en partie courante est recouverte de bandes de rive dont la retombée est fixée sur la pièce de façade qu’elle recouvre par vis ou rivets étanches ;
- Ces dernières sont fixées sur les pannes en même temps que la plaque avec une distance nervure de rive / rive de toiture inférieure ou égale à 22 cm ;
- Les rives contre mur sont habillées de bandes de rive avec un relevé minimum de 10 cm ;
- Noues, rives biaisés recevant l’eau :
- Les noues doivent être mises en œuvre sur une charpente conçue pour respecter la configuration des noues de type encaissé ;
- Leur profondeur et leur largeur doivent être respectivement supérieures à 6 cm et 20 cm.
Le DTU 40.36 donne également des prescriptions pour la mise en œuvre :
- des raccordements aux pénétrations ;
- des plaques éclairantes en polyester armé de fibres de verre ;
- des toitures avec isolation thermique ;
- de la ventilation.
N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du DTU 40.36. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le NF DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.
Source : batirama.com