Les couvertures destinées aux zones de montagne doivent répondre à des contraintes drastiques. Face au bac acier toujours majoritaire, on remarque le retour de couvertures plus traditionnelles.
Les couvertures de montagne reviennent de loin. Les traditions ont parfois été oubliées pour des raisons de coût. L’ardoise, la lauze et le tavaillon ont connu une lente dérive, au point de disparaître de vallées entières. Le bac acier, économique, durable et rapide à mettre en oeuvre s’est progressivement imposé. On assiste à un rééquilibrage depuis quelques années. Le bac acier est toujours fortement représenté, car il conserve un rapport prix /durabilité/facilité de pose imbattable. Néanmoins, une plus grande recherche d’authenticité a permis un réel retour des lauzes et des ardoises, mais aussi des tavaillons qui avaient quasiment disparu de la plupart des sites de montagne.
Les tuiles montent en altitude
La dernière évolution en date concerne la montée de la tuile en altitude. En effet, la norme
Source: batirama.com / Paul Valaire
Plus on monte, plus le bac acier, les bardeaux bitumeux et les lauzes deviennent majoritaires.
Solution n° 1 : Le bac acier
Il a beau être solide, économique, léger et facile à poser, l’architecture régionale n’y trouve pas toujours son compte. Ces dernières années, les fabricants ont fait des efforts pour proposer des palettes de teintes
Les fabricants proposent des teintes mieux adaptées aux différentes régions que par le passé.Ici une teinte beige pour une construction neuve dans les Hautes Alpes.
A RETENIR :
Intérêts : prix fourni/posé, facilité et rapidité de pose, légèreté, résistance au gel, durabilité
Limites : aspect
Solution n° 2 : Les tuiles terre cuite
Les tuiles (terre cuite et béton) sont à nouveau très présentes, soit sous forme traditionnelle, soit en prenant l’aspect de produits imitant plus ou moins les lauzes.
En dessous de 900 m, la plupart des tuiles terre cuite ou béton sont utilisables normalement, avec les limites habituelles de pente, de site et d’exposition. Normalement, les tuiles qui ne répondent pas à la norme « NF montagne » ne devraient pas être mises en œuvre au dessus de 900 mètres. Pourtant de
Les fabricants proposent de grandes variétés d’aspect, et quelques produits répondant à la norme « NF montagne » peuvent être mis en œuvre au dessus de 900 mètres
A RETENIR :
Intérêts : choix de teintes et d’aspects, produits disponibles et traditionnels, esthétique
Limites : limitation en altitude pour la plupart des produits.
Solution n° 3 : Ardoises et lauzes
La frontière entre l’ardoise rustique et la lauze varie d’une région à l’autre. On admet néanmoins que l’on est en présence de lauzes lorsque le poids de la couverture dépasse 50 à 60 kg/m². Pour des raisons d’environnement, l’extraction de la lauze se fait rare en France, de nombreux produits sont importés
Les produits naturels peuvent avoir des aspects et des tailles très différents comme les éléments calibrés et losangés (Saint Véran dans les Hautes Alpes).
A RETENIR :
Intérêts : Tradition, pérennité, esthétique, durabilité, résistance au gel
Limites : limite an altitude pour les ardoises classiques, poids pour les lauzes, prix fourni posé pour les lauzes...
Solution n° 4 : Bardeaux bitumeux
En plaine, le bardeau bitumineux a mal survécu aux différentes augmentations des prix du pétrole, mais aussi à de nombreux litiges souvent liés à l’emploi d’un support inadapté.
La situation est différente en montagne. Ses qualités d’ingélivité, de légèreté, mais aussi son aptitude aux
Malgré une connotation « bas de gamme », le bardeau bitumineux reste très utilisé en montagne. Bien posé, il peut être très durable avec l’avantage de s’accommoder de toitures à faible pente.
A RETENIR :
Intérêts : Utilisable avec des faibles pentes, légèreté, prix fourni posé
Limites : aspect fade (sauf produits particuliers), image non valorisante, pérennité dépendante du support et de la qualité de pose
Solution n° 5 : Tavaillons ou le retour de produts oubliés
Tavaillon, bardeau de bois, aisse, eschandole, scandule, écaille... Selon les régions et la taille des éléments, les couvertures en bois prennent des appellations différentes.
Constituées de mélèze, de châtaignier ou de red cedar, elles reviennent en force dans de nombreuses régions. Il s’agit dans certains cas d’une redécouverte de l’architecture locale, mais c’est également un réel phénomène de mode, puisque les tavaillons se rencontrent maintenant dans des régions qui en
Dans certaines zones de tradition, le tavaillon couvre les toits de maisons anciennes. Il est également à nouveau utilisé en construction neuve.
A RETENIR :
Intérêts : tradition, esthétique, durabilité
Limites : nécessite une main d’œuvre qualifiée, prix fourni posé élevé, peu de producteurs de grande capacité.
Quelles matériaux utilisez vous en couverture ?
Nous construisons des chalets en madriers, dont les qualités sont compatibles avec un prix de revient réaliste. La majorité de nos chantiers sont réalisés dans les Hautes Alpes et dans les départements limitrophes. La couverture est le plus souvent constituée de bac acier, une solution pérenne et économique, et qui permet de s’adapter à plusieurs régions du fait des teintes proposées.
Vous demande-t-on autre chose que le bac acier ?
Certains clients nous demandent des couvertures en tavaillons, en lauzes ou en ardoises, le différentiel de prix reste important par rapport au bac acier. Il nous arrive de proposer un compromis en conservant le bac acier pour la couverture, mais en traitant avec des matériaux plus nobles les avancées et les auvents. Nous utilisons en plafond des bardages de 18 mm d’épaisseur en bois du nord. Ils recouvrent l’isolation composée de deux couches de laine de roche croisées, d’une épaisseur totale de 200 mm. L’ensemble de ces techniques donne satisfaction dans le temps, pour un prix de revient qui reste raisonnable.
Réglementation
♦ Mise en œuvre des petits éléments de couverture (ardoises, tuiles… ), DTU 40.11, 40.211, 40.22, 40.23, 40.24, 10.241, 40.25.
♦ Mise en œuvre de couvertures au dessus de 900 m : guide des couvertures en climat de montagne édité par le CSTB.
Adresses utiles
♦ CSTB (Guide des couvertures en climat de montagne)
4, avenue du Recteur poincaré - 75016 PARIS - Tél : 01 40 50 28 28
♦ LAFARGE COUVERTURE
61, rue des Belles Feuilles - 75116 PARIS - Tél : 01 44 34 11 11
♦ TUILES TBF
Route Nationale - 16270 ROUMAZIERES-LOUBERT - Tél : 05 45 71 80 00
♦ ARDOISIERE DE DOURGNE
Rue de l'Eglise - 81110 MASSAGUEL - Tél : 05 63 37 20 42
♦ EDILIANS
1, rue des Vergers - 69760 LIMONEST - Tél : 04 72 52 02 72
♦ ETERNIT
B.P. 33 - 78540 VERNOUILLET - Tél : 01 39 79 60 60
♦ LA TUILE DE BOIS
Les Cloches - 69550 CUBLIZE - Tél : 04 74 89 57 06
♦ ONDULINE
Zone Industrielle - 76480 YAINVILLE - Tél : 02 35 05 90 90
♦ RHEINZINK
La Plasotte - B.P. 5 - 42590 NEULISE