Le président de la FFB Didier Ridoret s?est félicité des chiffres de la construction, tant dans le résidentiel que dans le non-résidentiel, en nette croissance.
En glissement annuel sur trois mois à fin février 2011, la progression des mises en chantier atteint :
- 53,8% pour le logement ; le chiffre n’est que de 49,2% pour l’individuel, mais s’élève à 68,8% en collectif. Le président de la FFB y voit les efforts du secteur HLM et la bonne orientation de l’activité des promoteurs, fruit des taux d’intérêt toujours bas, du Scellier et, plus récemment, du PTZ+. « Sur trois mois, en rythme annuel, on avoisine 430 000 logements mis en chantier, soit l’équivalent de la production sur l’ensemble du territoire des Etats-Unis » précise-t-il.
- + 50% de surface mise en chantier pour le non-résidentiel, toujours sur trois mois glissant, après exclusion, des locaux agricoles. « Derrière cette tendance d’ensemble, le fait marquant se situe dans une reprise généralisée de la commande privée, accompagnée d’une bonne tenue des bâtiments administratifs » explique le président de la FFB.
Concernant les autorisations, là encore, la tendance augure favorablement de l’avenir. De fait, en glissement annuel sur trois mois à fin février 2011, la progression ressort à +23% dans le logement et +23% aussi dans le non-résidentiel, hors surfaces agricoles.
Pour témoigner de l’embellie au plan national, le président de la FFB cite les données d’opinion des chefs d’entreprise sur les perspectives d’activité. Ils illustrent bien, selon lui, le retournement à l’œuvre, qui s’accompagne d’un arrêt de la dégradation des prix ; Autre facteur, les productions et consommations de matériaux progressent entre 20% et 30%. Enfin, les chiffres de l’emploi marquent une réelle reprise de l’intérim, préalable classique à la reprise des embauches (estimée à 10 000 emplois en 2011).
…mais une hirondelle ne fait pas le printemps !
Cependant, Didier Ridoret remarque que la situation financière des entreprises continue de se dégrader sous les effets de prix trop bas consentis depuis de nombreux mois : « Il faudra du temps pour que la reprise génère une remontée effective des prix, qui ne se fera pas sentir avant 2012 ».
A moyen terme, le bilan 2011, voire du premier semestre 2012, sera conditionné par au moins quatre grands facteurs, selon le président :
- l’évolution des taux d’intérêt,
- la croissance tant en France qu’à l’étranger,
- la reprise effective du marché global de l’amélioration-entretien. « Malgré de nombreux stimuli, liés pour l’essentiel au Grenelle de l’environnement, les derniers chiffres disponibles font état d’une tendance toujours négative pour l’activité » commente le président
- l’environnement institutionnel, avec deux points cruciaux, à savoir le taux de TVA réduit et le dispositif Scellier. « Sur le premier point, malgré les exhortations de la Cour des comptes, le maintien du taux réduit n’est pas négociable, sauf au risque de casser l’activité. Sur le second, ces dernières années ont montré que tout dispositif en matière de construction n’a un effet qu’après un certain délai ».
Bâtiment et qualité de vie
Enfin, Didier Ridoret s’est félicité de la récente enquête d’Alma Consulting Group sur l’absentéisme. « Avec 11,8 jours d’absence par salarié et par an (soit un taux de 3,22%), le BTP est le secteur le moins touché par l’absentéisme devant l’industrie, avec 3,90% et 13,9 jours d’absence par an, et très loin devant la santé, avec 5,83% et 21,3 jours d’absence par an ».
« Dans une autre enquête réalisée en octobre 2010 par BVA sur le climat social dans les entreprises, le BTP apparaît en première place, devant le secteur public, comme le secteur où les salariés sont les plus heureux et où il fait bon travailler. Ces deux études tordent le coup à l’idée, largement répandue mais fausse, que le BTP serait un secteur difficile, à éviter en raison de ses conditions de travail et de son management. C’est tout le contraire qu’elles démontrent » a conclu le président.
Source : batirama.com