La convention associant les collectivités de Midi-Pyrénées au financement de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux a été signée, malgré l'absence de certaines et les réserves émises par d'autres.
Près de 80% seulement des 280 millions d'euros (en euros constants 2009) escomptés de la part des collectivités de Midi-Pyrénées à ce projet de 6,7 milliards ont été réunis, a reconnu le préfet de région Dominique Bur. L'Etat se veut confiant dans la réalisation du projet malgré tout. Mais le président socialiste du conseil général de la Haute-Garonne Pierre Izard est allé jusqu'à exprimer son pessimisme quant au fait que la LGV arrive un jour à Toulouse.
Le maire socialiste de Toulouse Pierre Cohen a jugé "dangereux et même irresponsable" de prendre le risque de remettre en cause le projet, en parlant de ceux qui refusaient de le financer.
Tours-Bordeaux est le premier maillon de la future ligne à grande vitesse Sud-Europe-Atlantique (GVV SEA). Il doit mettre Bordeaux à un peu plus de deux heures de Paris (soit un gain de 50 minutes), peut-être en 2017. Il doit être prolongé ensuite de trois branches distinctes vers Toulouse, l'Espagne et Poitiers-Limoges. C'est à ce titre que les collectivités territoriales des cinq régions concernées sont appelées à signer la convention de financement les associant à l'Etat, au concessionnaire et à Réseau ferré de France (RFF), dans le cadre d'un partenariat public-privé.
Il a fallu des mois de négociations ardues pour emporter la participation des collectivités. Mais certains conseils généraux, comme ne se sont pas laissé fléchir tel l'Aveyron, le Lot ou le Tarn. Le conseil régional, les conseils généraux de la Haute-Garonne et du Gers, les communautés d'agglomération de Toulouse et Montauban ont, avec d'autres, signé la convention jeudi. Mais ils ont fixé leurs conditions: parmi celles-ci, ils ne verseront que 70% de leur participation à Tours-Bordeaux et ne régleront le solde que quand le premier coup de pioche de Bordeaux-Toulouse sera donné.
Leur retenue de 30% pourra être portée à 40% si le décret d'utilité publique de Bordeaux-Toulouse n'est pas publié d'ici à fin 2014. Avec le TGV, Toulouse pourrait se retrouver vers 2020 à environ trois heures de train de Paris, contre cinq heures vingt aujourd'hui.
Source : batirama.com / AFP