Le Smart Grid peut se bâtir à l?échelle d?un quartier doté de bâtiments à énergie positive à l?échelle d?une ville ou d?un pays. Dans la maison, il limitera les pointes de consommation coûteuses et sources de pollution.
D’un point de vue énergétique, même si l’on parle de réseau électrique par défaut, le concept du Smart Grid (réseau électrique intelligent) peut s’appliquer aux réseaux de gaz ou aux réseaux d’eau. Plus le périmètre géographique ou énergétique est vaste, plus le Smart Grid est complexe et coûteux.
Selon une étude d’Alcimed, certains acteurs vont choisir de se focaliser sur un périmètre géographique plus restreint mais avec des degrés d’intégration énergétique, d’analyse et d’automatisation supérieurs. A contrario, d’autres préfèreront ne traiter que les réseaux électriques mais avec un scope géographique plus large.
Tous les acteurs n’ont pas la même vision du Smart Grid et il n’est pas rare de voir deux acteurs de la même industrie adopter des stratégies très différentes, selon Alcimed. Ainsi Cisco a fait le choix de se concentrer sur la consommation des grands buildings tertiaires, avec un degré de finesse très élevé.
Cette stratégie permet au géant des réseaux de bénéficier d’une base client plus large et d’un retour sur investissement plus rapide. IBM, quant à lui voit grand et cible surtout les grands chantiers en fournissant des solutions Smart Grid globales à l’échelle de villes ou de pays pour les utilities.
A mi-chemin entre Cisco et IBM, Alstom veut se lancer dans la gestion énergétique de quartiers et de bâtiments à énergie positive intégrant panneaux solaires, éoliennes, biomasse et autres sources de production électrique. Davantage habitué à équiper les grandes centrales électriques, le nouveau positionnement d’Alstom pourrait bien être caractéristique de la mutation d’un système énergétique centralisé vers un système énergétique totalement diffus où chaque bâtiment pourrait générer de l’électricité.
Certains vont même jusqu’à imaginer la fin des opérateurs classiques et des grandes centrales au profit d’un marché de revente de l’énergie privée qui sera générée demain par chaque bâtiment. Sous l’impulsion d’Internet, le Smart Grid permettra peut-être le peer-to-peer de l’énergie !
A l’intérieur de nos maisons
La deuxième vague d’innovation (Smart Grid 2.0) fera pénétrer le Smart Grid à l’intérieur de nos maisons et dotera nos appareils électro-ménagers les plus énergivores de puces intelligentes communicantes. Celles-ci permettront aux fournisseurs d’énergie de décaler de quelques minutes parfois le cycle d’une machine à laver à distance, afin de limiter les pointes de consommation coûteuses et génératrices de pollution.
Là encore les industriels ne s’y sont pas trompés et ont très vite flairé une occasion unique de recréer un marché d’équipement de « produits blancs » dans les pays développés. Whirlpool s’est déjà engagé à ne produire que des appareils électro-ménagers « intelligents » … d’ici 5 ans !
En France, Voltalis propose déjà un boîtier d’effacement de la consommation électrique. Ce dispositif lui permet de couper à distance l'alimentation électrique d'équipements de type chauffage, chauffe-eau ou climatiseur pendant quelques minutes. Voltalis vend alors son effacement de pics de la consommation électrique à RTE.
Ainsi, on se prend très vite à imaginer une maison « intelligente », où la moindre consommation sera identifiée, mesurée, suivie de près et reportée au propriétaire via une alerte smartphone indiquant par exemple une plaque de cuisson ou un radiateur non éteints. Il sera alors très simple pour l’usager de les éteindre à distance …
Le dossier complet dédié au Smart Grid:
- Smart Grid : bientôt le règne de l'électricité intelligente ?
- Smart Grid : un marché estimé à 100 milliards de dollar
- Smart Grid : Quelles évolutions dans la maison ?
Source : batirama.com
A noter
: Alcimed (www.alcimed.com) est une société de conseil et d’aide à la décision spécialisée dans les sciences de la vie, la chimie, les matériaux et l’énergie.