Retrouvez ci-dessous toutes les informations relatives au DTU 51.3 - Planchers en bois ou en panneaux dérivés du bois.
Domaine d’application
Le DTU 51.3 « Planchers en bois ou en panneaux à base de bois » donne les spécifications de mise en œuvre des planchers en bois ou en panneaux dérivés du bois, à savoir des ouvrages horizontaux plans et continus porteurs ou non, réalisés sur un ouvrage de structure, qu’ils soient laissés à l’état naturel ou destinés à recevoir un revêtement de sol ou une finition de surface.
Le DTU 51.3 s’applique :
- aux travaux neufs ou de rénovation ;
- à tous types de locaux (habitation, local commercial, bureau, entrepôt, ERP, etc.).
Le DTU 51.3 ne traite pas :
- des éléments porteurs supportant le plancher ;
- des locaux à très forte hygrométrie ou à risque important de ré-humidification.
La version en vigueur de ce DTU, à la publication de cette fiche, est celle de novembre 2004.
Matériaux visés
Les exigences que doivent respecter les matériaux nécessaires à la mise en œuvre des planchers en bois ou en panneaux à base de bois (matériaux en bois massif ou en panneaux à base de bois, matériaux d’isolation, colles, fixations, etc.) sont précisées dans la partie 1-2 « Critères généraux de choix des matériaux » du DTU 51.3.
Mise en œuvre : l’essentiel
L’exécution des ouvrages dépendra de la catégorie de planchers à mettre en œuvre :
- planchers porteurs sur solivage mis en œuvre à l’abri de l’eau ;
- planchers porteurs sur solivage mis en œuvre avec risque d’exposition à l’eau ;
- planchers sur lambourdes ;
- planchers de doublage ;
- planchers flottants en panneaux dérivés du bois sur supports continus.
Planchers porteurs sur solivage mis en œuvre à l’abri de l’eau
Ce type de plancher :
- peut assurer une fonction de contreventement ;
- est posé sur une structure discontinue (solivage en bois, métal, béton, etc.) dont la mise en œuvre doit être conforme aux règles de l’Art ;
- reçoit, en général, un revêtement de sol ou une finition de surface formant une couche d’usure et décorative.
La planéité du plancher fini est conditionnée par celle du support initial. L’entrepreneur portera donc une attention particulière sur ce point avant mise en œuvre du plancher en bois.
Avant mise en œuvre, les supports doivent respecter une certaine humidité selon leur nature (bois ou maçonnerie).
Les stockages prolongés sur chantier sont à éviter et doivent permettre de conserver une humidité des bois ou panneaux la plus proche possible de celle de service.
Les lames du plancher :
- doivent reposer sur 3 appuis minimum avec un recouvrement minimal sur les appuis de 18 mm ;
- ont une épaisseur définie en fonction de l’entraxe des solives et des charges à prendre en compte ;
- sont mises en œuvre bord à bord et à joints décalés.
Le revêtement de sol sera ensuite disposé à bord jointif ou avec un jeu de 1 à 1,5 mm/m entre chaque panneau, selon sa nature.
La fixation peut être faite par clouage, agrafage ou vissage. Quel que soit le mode de fixation, les pointes ou vis seront :
- espacées de 150 mm maximum sur les appuis périphériques ;
- espacées de 300 mm maximum en partie courante ;
- à une distance minimale de 8 mm des rives.
En cas de clouage, un vissage complémentaire est nécessaire aux 4 angles du panneau et à mi-longueur.
Selon les indications des documents particuliers du marché (DPM), des zones de fractionnement et une aération peuvent être à prévoir.
Planchers porteurs sur solivage mis en œuvre avec risque d’exposition à l’eau
Ce type de plancher reçoit, en général, un revêtement de sol ou une finition de surface formant une couche d’usure et décorative.
Sa mise en œuvre est sensiblement la même que celle des planchers porteurs visés précédemment, à l’exception des points ci-dessous :
- présence indispensable d’une coupure de capillarité en cas de fondations en béton ou en maçonnerie ;
- si vide sanitaire : exigence d’une hauteur minimale de 30 cm sous le solivage ou le support bois le plus bas, avec absence de toute matière organique et orifices de ventilation correctement dimensionnés ;
- quel que soit le mode de fixation, cette dernière se fait en deux temps : 1/3 lors de la mise en place, le reste après la mise hors d’eau et le séchage du bâtiment mais avant la pose du revêtement de sol.
Planchers sur lambourdes
Ce type de plancher est réalisé de manière semblable aux planchers porteurs sur solivage mis en œuvre à l’abri de l’eau et reçoit, en général, un revêtement de sol ou une finition de surface formant une couche d’usure et décorative.
Les lambourdes peuvent être :
- collées, clouées ou scellées sur la structure porteuse ;
- désolidarisées par une sous-couche de répartition (constitution d’un plancher flottant) ;
- mises en œuvre sur une structure porteuse en bois, maçonnée ou métallique.
L’ensemble des lambourdes doit être mis en œuvre avec un écartement régulier, de manière alignée et avec des joints décalés d’une rangée à l’autre.
Planchers de doublage
Ce type de plancher :
- reçoit, en général, un revêtement de sol ou une finition de surface formant une couche d’usure et décorative ;
- est toujours réalisé à l’abri de l’eau ;
- n’assure pas la fonction porteuse, cette dernière étant assurée par un ouvrage sous-jacent.
Selon les cas, leur mise en œuvre sur paroi porteuse continue en maçonnerie sera semblable à celle des planchers sur lambourdes ou celle des planchers flottants en panneaux à base de bois.
Les planchers de doublage peuvent être mis en œuvre sur des supports :
- en bois dont l’humidité ne dépasse pas 10% :
- les panneaux sont assemblés par rainure et languette, sur les 4 rives ;
- les panneaux sont posés à joints transversaux alternés en laissant un espace d’une dizaine de mm en périphérie de la pièce, ultérieurement caché par une plinthe ;
- en périphérie, les panneaux sont fixés à l’aide de vis ou de pointes disposées de 20 à 30 mm de leur bord et espacées de 15 à 20 cm d’une vis à chaque angle et de 40 à 50 cm en partie courante ;
- métalliques secs :
- une couche de désolidarisation est placée entre les éléments porteurs métalliques et les panneaux de doublage ;
- les panneaux sont mis en œuvre à joints transversaux alternés, sans jeu et collés ;
- un espace d’une dizaine de mm est laissé en périphérie de la pièce.
Planchers flottants en panneaux à base de bois
Ce type de plancher est également mis en œuvre à l’abri de l’eau et n’assure pas de fonction porteuse (assurée par la présence d’un ouvrage sous-jacent). Il reçoit obligatoirement un revêtement de sol ou une finition de surface formant une couche d’usure et décorative.
Le plancher flottant est mis en œuvre sur un support composé d’une forme d’égalisation et/ou de désolidarisation en vrac (si nécessaire selon inégalités et planéité générale de la structure porteuse).
Les panneaux sont :
- assemblés par rainure et languette vraie ou fausse ;
- posés à joints transversaux alternés ;
- collés en laissant un jeu en périphérie de la pièce.
Tolérances
La planéité que doivent respecter les divers ouvrages ci-dessus terminés est une flèche maximale de 5 mm sous la règle de 2 m.
N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du DTU 51.3. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.