Les prescriptions de mise en ?uvre des couvertures en plomb sur support continu sont ŕ coupler avec un bon entretien afin de limiter l?obsolescence.
Domaine d’application
Le DTU 40.46 « Travaux de couverture en plomb sur support continu » donne les prescriptions de mise en œuvre des couvertures en plomb sur support continu :
- à tasseaux ;
- à baguettes roulées ;
- à ourlets roulés ;
- avec agrafage rabattu ;
sur des bâtiments situés en France métropolitaine, hors climat de montagne (altitude supérieure à 900 m).
Il vise également :
- les couvertures :
- de balcons ;
- de dessus de murs ;
- de corniches ou acrotères ;
- les évacuations des eaux pluviales associées à la couverture en plomb.
Le DTU 40.46 ne traite pas :
- de l’ensemble des applications en accessoires de couverture associés à d’autres matériaux que le plomb ;
- du bardage ;
- des techniques particulières propres aux monuments historiques.
La version en vigueur de ce DTU, à la publication de cette fiche, est celle de septembre 1994.
Matériaux visés
Les exigences que doivent respecter l’ensemble des composants nécessaires à la mise en œuvre de couverture en plomb sur support continu (plomb, accessoires, supports, accessoires de fixation, membrane d’interposition, etc.) sont données dans l’article 5 « Matériaux » de la partie 1 « Cahier des clauses techniques » du DTU 40.46.
Mise en œuvre : l’essentiel
Conception des ouvrages
Les structures porteuses admissibles peuvent être en bois ou métalliques, sous réserve qu’elles aient été réalisées conformément à leur DTU respectif. Elles doivent respecter un défaut de planéité inférieur à 1 cm, en tous points de la couverture, mesuré entre les points d’appui de deux travées consécutives (peut aller jusqu’à 1,5 cm dans le cas d’une rénovation).
Lors de la conception, il est essentiel de prendre garde aux matériaux qui seront en contact avec le plomb :
- matériaux interdits :
- aluminium ;
- acier, qu’il soit galvanisé ou non ;
- ciment ;
- chaux hydraulique ;
- béton ;
- matériaux admis :
- zinc ;
- cuivre ;
- acier inoxydable austénitique ;
- certaines essences de bois ;
- plâtre sous certaines conditions.
En partie courante, le support peut être :
- en bois massif pour les surfaces planes :
- les voliges, frises ou planches, reposant sur au moins trois appuis, sont posées jointivement, avec un écartement maximal de 2,5 mm. Selon leur support, elles seront fixées par clouage ou vis autoperceuses ;
- en bois massif pour tourelles et dômes ;
- en panneaux dérivés du bois (voir avis technique) ;
- en maçonnerie et béton :
- la pose doit être indirecte avec ventilation en sous-face et membrane interposée ;
- un ragréage est obligatoire en cas de support en pierre afin de corriger l’état de surface.
D’une manière générale, la ventilation de la couverture est assurée par :
- une entrée d’air en partie basse et une sortie d’air en partie haute de la couverture ;
- des ouvertures en pignon ;
- des orifices de passage d’air (en cas d’isolation thermique sous rampant) dont la surface est égale à 1/3000 minimum de la surface projetée de la couverture.
La ventilation peut également être assurée par la présence d’éléments complémentaires comme :
- des chatières ;
- des passe-barres ;
- des passe-cordes ;
- etc.
Exécution des ouvrages
Les principales prescriptions concernant les différents types de couverture pouvant être mises en œuvre à l’aide de plomb sont rassemblées dans le tableau ci-après.
Couverture en tables de plomb sur tasseaux | Couverture à baguettes roulées | Couverture à ourlet roulé | |
Généralités | Type de couverture interdit pour les couvertures à faible pente (< 27%), les balcons et les terrasses accessibles | ||
Assemblage longitudinal | Tasseaux sous forme :
| Tasseaux remplacés par une baguette, de 3 cm de hauteur minimale, roulée façonnée dans l’une des deux tables de plomb. | Tasseaux remplacés par un ourlet (roulage simultané des deux tables contigües en une spire complète) |
Assemblage transversal | De trois types :
| Assemblage transversal à recouvrement ou à ressaut, fonction de la pente et de la zone climatique. | Assemblage transversal à recouvrement dont les valeurs sont fonction de la pente et de la zone climatique. |
Finition à l’égout | Le raccordement du bas des tables avec les chéneaux ou gouttières se fait à l’aide d’un larmier de 5 cm minimum. En l’absence de chéneau, le plomb est roulé ou agrafé sur une bande d’égout en cuivre, zinc ou acier inoxydable austénitique. | La finition de la baguette roulée au niveau de l’égout est réalisée à l’aide d’un amorti obtenu par découpe de la table avant façonnage du rouleau. | La finition à l’égout de l’ourlet roulé se fait par découpe et pliage. |
Arêtier | Les arêtiers peuvent être :
| Réalisé à l’aide d’une baguette roulée de diamètre supérieur ou égal à celles de la couverture | Deux techniques peuvent être utilisées :
|
Le DTU 40.46 traite également du cas de mise œuvre d’ouvrages à très forte pente assemblés par agrafage simple rabattu ainsi que de la réalisation des balcons.
N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du DTU 40.46. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.
Photo d'ouverture : © Chateau de Versailles