Les discussions sur l'affectation, pour la période 2012-2014, des ressources d'Action Logement (ex-1% logement) "vont débuter début juin", a déclaré Dominique Braye, président de l'Anah.
"Il faut maintenir l'activité de l'Anah en raison de la montée de la précarité, notamment dans les copropriétés", a affirmé M. Braye, par ailleurs sénateur UMP des Yvelines, lors d'une conférence de presse. Action Logement, qui participe au financement de la construction de logements sociaux et aide les ménages à accéder à la propriété, avait demandé dès mars 2010 à l'Etat de diminuer la ponction qu'il fait sur ses ressources pour pouvoir poursuivre ses missions.
Action Logement a versé notamment, à la place de l'Etat, 480 millions d'euros par an entre 2009 et 2011 à l'Anah qui a attribué 556 millions d'aides en 2010, dont 92 millions à des syndicats de copropriété et à des particuliers pour la rénovation de parties communes dégradées, afin d'améliorer 107.328 logements. Les besoins des 15% des 5,7 millions de logements en copropriété considérés comme étant en mauvais état ou sans confort sont très importants, a souligné M. Braye qui affirme qu'"on ne peut discuter des subventions à l'Anah sans discuter des subventions à l'Agence nationale de rénovation urbaine".
Le gouvernement a fixé l'an dernier à l'Anah deux nouvelles priorités: la lutte contre l'habitat indigne et la précarité énergétique et la réorientation des aides en faveur des propriétaires occupants.
L'Anah est un établissement public financé par des ressources budgétaires tandis que le 1% logement, géré paritairement par le patronat et les syndicats, est une participation obligatoire des entreprises de plus de 20 salariés, ramenée depuis plusieurs années à 0,45% du total de la masse salariale.
Source : batirama.com