Un budget en hausse pour améliorer les infrastructures de transport

Le gouvernement va augmenter de 46% des dépenses sur le quinquennat et mettre l'accent sur l'entretien des réseaux existants, le désenclavement des villes moyennes et les trains Intercités.

Photo©F. Leroy

 

L'enveloppe proposée atteint 13,4 milliards d'euros sur la période 2018-2022, contre 9,2 milliards dépensés en 2013-2017. Dans le détail, 51% iront au rail (sans compter les budgets de régénération du réseau), 38% à la route, 6% au fluvial et aux ports, et 5% aux autres modes de transport.

 

L'Etat dépenserait ensuite 14,3 milliards d'euros sur la période 2023-2027. L'idée du gouvernement est d'arrêter une programmation chiffrée de ces investissements, qui sera intégrée à la future loi d'orientation des mobilités (LOM), laquelle doit être présentée en octobre.

 

"Le gouvernement s'engage dans une démarche inédite : sortir des impasses du passé en définissant une trajectoire claire, priorisée et financée pour nos investissements", a déclaré la ministre des Transports Elisabeth Borne. Elle se donne pour objectif premier l'entretien des réseaux : le rail, financé à part, mais aussi les routes --en donnant la priorité aux ouvrages d'art-- et les voies d'eau.

 

Désaturation des grands noeudes ferroviaires

 

La désaturation des grands noeuds ferroviaires est un autre axe important, le but du jeu étant de doubler la part modale du train dans les métropoles. Côté routes, un plan de désenclavement des villes moyennes et des territoires ruraux doit permettre d'améliorer une vingtaine d'axes, avec une enveloppe de 1 milliard sur dix ans.

 

Pour les marchandises, on prévoit aussi sur dix ans, avec 2,3 milliards pour aider le fret ferroviaire et développer les ports. Enfin, le gouvernement entend dépenser 1,2 milliard d'euros sur dix ans dans les mobilités propres : aide aux transports en commun, encouragement du vélo, accompagnement des innovations...

 

L'Etat doit aussi rembourser au cours du quinquennat 1,6 milliard d'euros pour les lignes à grande vitesse inaugurées l'année dernière. Il va aussi apporter 1,7 milliard aux trains d'équilibre du territoire (TET, ex-Corail).

 

Des sources de financement supplémentaires à préciser

 

Le budget proposé par le gouvernement est inférieur au scénario médian préconisé cet hiver par le Conseil d'orientation des infrastructures pour "coller" aux priorités avancées par Emmanuel Macron, qui était évalué à 14,6 milliards sur le quinquennat.

 

Mais il doit selon le ministère permettre de lancer --timidement-- quelques grands projets. Les arbitrages définitifs doivent être annoncés prochainement selon le ministère, de même que les sources de financement supplémentaires nécessaires.



Source : batirama.com

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