Le gouvernement va rendre obligatoire "dans les mois qui viennent" l'installation d'ascenseurs dans les immeubles neufs d'au moins trois étages, contre quatre actuellement.
Photo ©F. Leroy
"Nous allons par voie réglementaire, dans les mois qui viennent, rendre obligatoire la construction d'ascenseurs dans les immeubles de trois étages et plus", en plus du rez-de-chaussée, a déclaré le chef du gouvernement lors d'un déplacement consacré au projet de loi Elan à Cergy (Val-d'Oise).
"Nous étions en retard, je veux rattraper ce retard et nous voulons faire en sorte que les logements neufs qui sont construits puissent être toujours pensés et conçus avec ce souci de l'inclusion et ce souci de l'adaptation permanente", a justifié le Premier ministre.
La confirmation de cette mesure, envisagée par le gouvernement depuis juin, intervient alors que certaines mesures de simplification des normes par la loi Elan (Évolution du logement, de l'aménagement et du numérique) ont créé la polémique.
Particulièrement critiqué, l'abaissement de 100% à 10% de la part des logements dits "accessibles" (handicapés...) dans les programmes neufs. La commission mixte Sénat-Assemblée a finalement remonté ce taux à 20% la semaine dernière.
Une nouvelle attendue depuis longtemps
L'ascenseur obligatoire dans les constructions neuves de trois étages et plus est "une nouvelle attendue depuis longtemps par les associations mais cela ne compense en rien la baisse du nombre de logements accessibles due à l'article 18 de la loi Elan", a réagi sur Twitter l'APF France handicap.
Édouard Philippe a par ailleurs confirmé le doublement des moyens de l'Agence nationale de l'Habitat (Anah) consacrés au financement des travaux d'accessibilité des logements existants, qui passeront de 50 à 100 millions d'euros. Cela concernera "les ménages les plus modestes", a précisé Matignon.
Le texte Elan vise à limiter les recours contre les permis de construire et à accélérer les démarches en matière d'urbanisme. Il crée aussi des incitations à la transformation de bureaux en logements, afin de permettre le "choc d'offre" de logements voulu par Emmanuel Macron.
Source : batirama.com