La présente fiche prend en compte les dernières modifications apportées au NF DTU en mai 2020.
Photo @Lenzlinger
Domaine d’application
Le NF DTU 57.1 « Planchers surélevés (à libre accès) » donne les prescriptions de mise en œuvre des planchers surélevés à libre accès, réalisés à l’aide de dalles amovibles disposées sur une ossature réglable en hauteur, conçus pour être installés à l'intérieur de bâtiments neufs ou anciens.
La face supérieure du plancher surélevé peut être :
- munie d’un revêtement de sol préalablement appliqué en usine ;
- conçue pour recevoir un revêtement de sol en finition sur chantier.
Le NF DTU 57.1 est applicable dans toutes les zones climatiques françaises à l'exclusion des zones de climat tropical ou équatorial.
La version en vigueur de ce NF DTU, à la publication de cette fiche, est celle de mai 2020.
Matériaux visés
Les exigences que doivent respecter les matériaux nécessaires à la réalisation de planchers surélevés à libre accès (dalles de plancher, vérins, traverses, revêtements, accessoires, etc.) sont données dans la partie 1-2 « Critères généraux de choix des matériaux » du NF DTU 57.1.
Mise en œuvre : l’essentiel
Conditions préalables
Avant la réalisation d’un plancher surélevé, plusieurs conditions doivent préalablement être satisfaites, et en particulier :
- le local recevant le plancher doit être mis à l’abri des intempéries et les vitrages doivent être posés ;
- le support destiné à recevoir le plancher surélevé doit être dimensionné correctement afin de résister :
- au poids propre et aux contraintes du système de plancher surélevé ;
- aux charges statiques et dynamiques prescrites ;
- aux efforts transmis par la base des vérins ;
- la température ambiante du local considéré doit se situer entre 12°C et 24°C avec une humidité relative comprise entre 45% et 70% ;
- aucune personne n’est admise dans le local recevant le plancher surélevé jusqu’à au moins 48h après la fin de pose, à l’exception faite du personnel réalisant les travaux.
Mise en œuvre
Après avoir vérifié la matérialisation du niveau NGF (niveau général de la France), l’entreprise peut débuter la mise en œuvre du plancher surélevé.
Les axes de départ, perpendiculaires entre eux, sont donnés par le plan de calepinage. Ils doivent être situés de manière à avoir des dalles de rives supérieures à 10 cm pour des raisons de stabilité.
La mise en œuvre débute ensuite au centre du plancher surélevé en devenir, de côté ou en angle, jamais en rives. Les dalles de rives ne sont mises en œuvre qu’une fois toutes les autres dalles posées, de niveau et suffisamment serrées horizontalement entre elles.
Bien entendu, un nettoyage doit être régulièrement fait durant les travaux (enlèvement des chutes, copeaux, sciures provenant des éventuelles découpes, etc.).
Selon l’emplacement ou le type de plancher surélevé, des accessoires seront à prévoir, tels que :
- dalles perforées : elles doivent être aussi résistantes que les dalles pleines du plancher ;
- grilles de ventilation : à ne pas installer à des endroits où des charges concentrées ou roulantes sont à prévoir. En cas de surface importante, un renforcement à l'aide de traverses ou de vérins additionnels est à prévoir ;
- boitiers encastrés ;
- passe-câbles ;
- garde-corps : ils sont fixés au support du plancher ou sur des parois porteuses uniquement ;
- outils de soulèvement : seules des ventouses de vitrier (en cas de dalles lisses) ou des griffes dédiées à cet effet sont admises pour soulever les dalles du plancher surélevé. Le tournevis est proscrit.
Les finitions du plancher sont réalisées à l’aide de plinthes périphériques conçues de manière à permettre le démontage et le remontage des dalles de rives sans encombre et, surtout, sans toucher au réglage des vérins.
Concernant les principaux ouvrages particuliers, s'ils sont mis en oeuvre :
- contournement de piliers ou poteaux : pour ces ouvrages pouvant être complexes, des vérins supplémentaires à prévoir afin d'assurer la stabilité normale du plancher ;
- marches : elles sont munies de nez de marches antidérapants en aluminium ou en plastique. Les contre marches doivent avoir un revêtement nettoyable ;
- rampes : la face supérieure doit être antidérapante et le raccordement avec le plancher au sommet de la rampe doit être recouvert d’un profil ;
- joints de dilatation : en cas de joint de dalle nécessaire, il doit être réalisé dans le même plan vertical que le joint de dilatation, avec des vérins disposés de part et d’autre du joint de dilatation et un dispositif expansif compressible dans l’espace de dilatation des dalles.
Une fois la mise en œuvre finalisée :
- l'entrepreneur doit réaliser une vérification générale du plancher, nettoyer sommairement la surface et poser les protections éventuellement prévues ;
- un constat contradictoire doit être effectué avant toute intervention dans le local où le plancher surélevé a été posé. Ce constat doit être fait par salle, par zone ou par niveau, entre l’entreprise et le Maître d’ouvrage ou son représentant.
La durabilité du plancher sera dépendante de l’usage qu’il en sera fait et l’entretien qui lui sera apporté.
Performances requises du plancher fini
Les principales exigences demandées au plancher surélevé fini, avant application de toute charge, sont rassemblées dans le tableau ci-dessous.
Exigences requises | |
---|---|
Niveau fini Ecart entre la surface finie du plancher surélevé avec son revêtement et le niveau NGF | ≤ 5 mm |
Horizontalité Différence de niveau par rapport à l’horizontale entre 2 points pris au hasard sur une surface de 5 m x 5 m | ≤ 3 mm (1 cm max. pour la surface totale du plancher surélevé) |
Planéité sous une règle de 2 m | ≤ 2 mm |
Désaffleur entre les faces supérieures de deux dalles adjacentes | ≤ 1 mm |
Résistance électrique transversale | Entre 5.105 et 2.1012 ohms |
N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du NF DTU 57.1. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le NF DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.
Source : batirama.com