Les défenseurs de l'environnement ont salué des avancées dans la loi sur les mobilités, regrettant malgré tout des mesures "insuffisantes", notamment pour la réduction de l'importance de la voiture.
"Le texte pose de nouvelles bases qui marquent un changement de paradigme pour le déploiement d'alternatives aux véhicules diesel et essence et pour amorcer la fin de notre vulnérabilité au pétrole. Il reste néanmoins encore du chemin à parcourir pour rendre cette transition des mobilités équitable et à la hauteur des enjeux environnementaux", commente le WWF.
Du côté des avancées, les ONG citent notamment le déploiement de zones à faibles émissions dans les agglomérations polluées, le plan vélo ou encore le renforcement du rôle des collectivités locales. Mais elles regrettent le manque de moyens financiers et surtout dénoncent l'absence de date pour une sortie des véhicules thermiques du parc automobile.
Le plan climat présenté en 2017 par l'ancien ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot prévoyait la fin des voitures thermiques d'ici à 2040. Le projet de loi sur les mobilités lui "ne fixe pas clairement de cap de sortie du tout-voiture", a relevé Sarah Fayolle, de Greenpeace.
Pas de date de fin de vente des véhicules diesel et essence
"Manque notamment la date de fin de vente des véhicules diesel et essence, jalon indispensable d'une trajectoire de décarbonation des transports", a aussi souligné la Fondation pour la Nature et l'Homme (FNH). "Une politique simplement incitative, dans la poursuite de ce qui est engagé depuis de nombreuses années ne garantirait en rien l'atteinte des objectifs climat de l'accord de Paris", a-t-elle ajouté.
Les ONG ont ainsi appelé les parlementaires à renforcer la loi pour inclure une date pour cette fin des voitures thermiques, idéalement "à l'horizon 2030" pour WWF et la FNH.
Source : batirama.com