Le soutien aux énergies renouvelables va passer de 5 milliards actuellement "à 7 à 8 milliards d'euros par an", a annoncé Emmanuel Macron. Les réactions politiques à ce discours sont très critiques.
Emmanuel Macron a évoqué un triplement de l'éolien terreste et une multiplication par cinq du photovoltaïque d'ici à 2030.
"Nous concentrons nos efforts sur le développement des énergies renouvelables les plus compétitives, et parce que nous veillons au pouvoir d'achat des Français, nous serons exigeants avec les professionnels sur la baisse des coûts", a-t-il dit dans un discours sur la transition énergétique à l'Élysée.
Dans le détail, les dépenses annuelles doivent atteindre jusqu'à 8 milliards d'ici la fin de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), qui s'achève en 2028, selon l'Élysée. Cela représente un total de 71 milliards d'euros de soutien aux énergies renouvelables (électriques, biogaz, chaleur renouvelable) sur 2019-2028.
"La montée en puissance des énergies renouvelables en France est inéluctable", a estimé Emmanuel Macron, alors que la France veut augmenter le poids des renouvelables dans la production d'électricité et réduire celle du nucléaire.
Réactions politiques très critiques
Les premières réactions politiques au discours du président sont très critiques dans l'opposition. "Macron apporte la preuve de sa totale soumission au lobby nucléaire." a déclaré Jean-Luc Mélenchon pour la France insoumise.
Marine le Pen, déclare : "À ceux qui se demandent comment boucler leur budget dans 3 jours, Emmanuel Macron répond : rendez-vous dans 3 mois..." (...) "La confusion totale du discours présidentiel et le vide absolu en termes de solutions sont saisissants..."
Pour Laurence Sailliet, porte-parole des Républicains : "Ce discours nous apprend qu'Emmanuel Macron n'est pas sorti dans la rue et n'a pas allumé sa télévision depuis que les gilets jaunes expriment leur souffrance. C'est désespérant..."
"Inaction coupable"
"48.000 morts par an dus à la pollution mais plutôt que d'agir aujourd'hui, Macron va relancer trois mois de concertation, un Haut conseil... Dix ans après le Grenelle de l'environnement, cinq ans après la conférence environnementale. Inaction coupable, affirme de son côté, Julien Bayou, porte-parole d'Europe-Écologie-Les Verts.
Pour Laurence Rossignol, sénatrice PS : "Les seules injustices sociales et fiscales seraient donc celles qui procèdent de la transition écologique? Pas un mot sur la redistribution des richesses, le niveau des salaires et l'avidité mortifère de l'économie financiarisée."
Quant à Corinne Lepage, ex-ministre de l'Environnement : il s'agit d'un "discours bien décevant sur le mix énergétique et qui sonne vieux monde avec les arguments éculés sur les bienfaits du nucléaire."
Source : batirama.com