Anne Hidalgo et Stéphane Troussel, ont demandé la suspension des travaux du futur train CDG Express, au lendemain d'un appel similaire lancé par Île-de-France Mobilités
Le CDG Express doit relier à partir du 1er janvier 2024 la gare de l'Est, dans le centre de Paris, au terminal 2 de l'aéroport de Roissy. Le trajet, long de 32 kilomètres, doit durer vingt minutes et coûter 24 euros. Le nouveau train direct sera en concurrence avec le RER B, bien moins cher mais long et souvent bondé, qui conduit à la gare du Nord puis traverse tout Paris, et - à partir de 2030 si tout va bien - avec la ligne 17 du futur métro du Grand Paris.
"L'amélioration de la liaison de Paris à ses aéroports est un enjeu pour l'attractivité de la métropole parisienne, mais elle ne peut se faire au détriment des lignes utilisées quotidiennement par les habitants de la région parisienne", estiment Mme Hidalgo et M. Troussel, président du conseil départemental de Seine Saint Denis. Selon eux, "pendant la phase travaux prévue de 2019 à 2024, le CDG Express va impacter l'infrastructure empruntée par les lignes RER B, RER D et le Transilien K ainsi que les lignes P et E lors de l'adaptation de la gare de l'Est".
"Des impacts sont aussi anticipés après l'ouverture du CDG Express. La ponctualité des lignes K et H pourrait être affectée. Le RER E sera également impacté par la réorientation des trains vers la gare de l'Est. La capacité d'accueil sera alors réduite par le CDG Express", poursuivent-ils.
Vérifier l'absence d'impact sur les voyageurs au quotidien
Île-de-France Mobilités, l'ex-syndicat des transports d'Île-de-France, présidée par Valérie Pécresse (LR), avait indiqué souhaiter obtenir des "garanties sur l'absence d'impact sur les voyageurs du quotidien". "Même si les bénéfices du CDG Express pour l'attractivité de notre région sont réels, les travaux générés par ce projet dans son calendrier actuel pourraient durablement détériorer la vie quotidienne de millions de Français", s'était inquiétée la présidente de région.
Pour Anne Hidalgo et le patron du 93, "rien ne vient démontrer aujourd'hui que le CDG Express contribuerait significativement" à l'attractivité des territoires et "toutes les alternatives doivent donc être mises aujourd'hui sur la table pour éviter que le CDG express ne devienne, dès son inauguration, une liaison obsolète et néfaste pour les transports du quotidien".
Source : batirama.com