L'Organisation des transporteurs routiers européens a dénonce une surfacturation de leurs trajets, conséquence d'opérations des "gilets jaunes" ayant perturbé la détection des véhicules aux péages.
"C'est une injustice caractérisée de faire payer (aux entreprises de transport routier) une situation qu'elles n'ont ni voulue, ni initiée!", s'est insurgé l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) dans un communiqué.
"Les factures adressées aux entreprises par les sociétés d'autoroute (...) comportent de nombreuses lignes de surtaxation calculées sur le principe dit +du trajet le plus long+, les badges de télépéage n'ayant pas été détectés à l'entrée ou à la sortie de l'autoroute" après que des actions de "gilets jaunes" ont perturbé le fonctionnement des systèmes de détection des véhicules, a ajouté l'organisation.
"Cela représente 30 à 60 lignes (de surfacturation) par véhicule par semaine", a précisé le secrétaire général de l'OTRE, Jean-Marc Rivera. Avec les premières factures qui commencent à arriver, "on prend conscience de l'ampleur", a-t-il ajouté, même si selon lui, les transporteurs routiers "ne sont pas en mesure de chiffrer" exactement les conséquences économiques.
Pour M. Rivera, les transporteurs routiers sont "absolument prêts à tout" pour résoudre ce problème, mais veulent simplement "payer le juste prix".
La société Vinci Autoroutes a affirmé dans un communiqué n'avoir "appliqué aucune facturation (dite du trajet le plus long) depuis le début du mouvement des +gilets jaunes+ (...) en raison du caractère exceptionnel de la situation".
En cas de non-identification du point d'entrée des clients télépéage, "les trajets n'ont pas été facturés, ils ont été neutralisés, pour ne pas pénaliser les clients", a précisé Vinci Autoroutes.
L'OTRE dit avoir envoyé un courrier à la ministre des Transports, Elisabeth Borne, pour l'alerter. Le ministère et les autres sociétés d'autoroutes concernées n'étaient pas immédiatement joignables pour réagir.
Source : batirama.com