Locataire du stade, qu'il louait au consortium Arema contre au moins 5 millions d'euros par an, l'OM a officiellement récupéré la gestion commerciale de son enceinte fétiche.
"Après plusieurs mois de négociations, Arema et OM opérations ont signé ce jour un contrat de sous-délégation de l'exploitation commerciale du stade qui prend effet le premier janvier 2019", a annoncé Arema.
Les deux parties avaient fait part de cet accord à venir dès le 12 juillet. Depuis octobre 2010 Arema était chargée de l'intégralité de la gestion du Vélodrome, à savoir la rénovation, la restructuration, la maintenance et l'exploitation de cette enceinte devenue Orange Vélodrome, et ce pendant 35 ans. Par cet accord, la société délègue à l'OM la partie exploitation commerciale, en restant chargée du reste.
Aux termes de ce contrat, dont les détails, notamment financiers, sont confidentiels, c'est maintenant à l'OM de rentabiliser au mieux son enceinte de 67.000 places, en y accueillant concerts, séminaires ou autres événements sportifs.
"Avec la prise de contrôle du stade Orange Vélodrome, nous franchissons une étape historique pour l'Olympique de Marseille", se félicite le président du club, Jacques-Henri Eyraud, dans un communiqué de l'OM. "La quasi-totalité du top 15 européen est soit propriétaire de son stade, soit gestionnaire exclusif. C'est aujourd'hui notre cas", ajoute-t-il.
"Nous allons tout mettre en oeuvre pour que ce site d'exception soit plus encore un des lieux phares de la vie sportive, culturelle et artistique de la cité phocéenne, 365 jours par an", insiste M. Eyraud, qui s'était défendu en juillet de vouloir faire du Vélodrome "un parc d'attractions".
Outre les matches de l'OM, le Vélodrome accueille d'autres événements sportifs, comme certains matchs de rugby du RC Toulon, ainsi que des concerts, comme les Rolling Stones fin juin. Mais il n'est jamais parvenu à l'équilibre financier.
Le nouveau Vélodrome avait été construit par Arema, dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP) avec la mairie, toujours propriétaire de l'enceinte. Après cet accord, "les flux financiers qui remontent à la ville sont garantis comme ils l'étaient" auparavant, avait insisté M. Eyraud en juillet. Arema, qui verse environ 13 millions d'euros par an à la ville, reste en effet garant vis-à-vis de la ville, et du contribuable marseillais, de la bonne exécution du PPP.
Arema est un consortium qui a pour actionnaires Mirova (fond BPCE) 54 %, la Caisse des Dépôts (31%), Bouygues Construction (10 %) et CEPAC (5%).
Source : batirama.com