Entre 2.500 et 3.000 personnes se sont rassemblées en soutien au projet de contournement routier de Beynac, membre des "plus beaux villages de France", un chantier dont le conseil d'Etat suspendu les travaux.
Les manifestants, habitants de la vallée pour beaucoup mais aussi nombre d'élus locaux, de Dordogne et de départements voisins, se sont rassemblés sur un site du chantier à Saint-Vincent-de-Cosse, où ils ont été accueillis par le président (PS) du département, Germinal Peiro, principal porteur du projet et instigateur de la manifestation.
M. Peiro lui-même a estimé que 3.000 personnes étaient présentes pour soutenir le contournement. "Ca fait quand même du monde pour venir soutenir un projet personnel", a-t-il ironisé, en réponse à ses opposants qui lui reprochent de s'arc-bouter sur un projet qui ne fait pas l'unanimité.
Mi-janvier, le Conseil d'Etat a ordonné la suspension des travaux du projet de contournement routier de 3,2 km, au coeur d'une vallée très touristique. Le département de Dordogne "conteste cette décision sur le plan juridique et entend démontrer de nouveau l'intérêt public majeur du projet", a écrit M. Peiro à la veille du rassemblement.
Sécuriser ou défigurer un site remarquable ?
Pour le département, la déviation doit permettre d'épargner et sécuriser un site remarquable, pollué et menacé par le trafic de la route Bergerac-Sarlat. Pour ses opposants, il va défigurer un site remarquable, accueillant plusieurs châteaux, et une vallée classée réserve de biosphère par l'Unesco.
Samedi, plusieurs élus dont les maires de Sarlat, Bergerac, le président du département de Haute-Vienne, se sont succédé au micro pour dire leur soutien au contournement, face au rassemblement où l'on pouvait lire des pancartes "Beynac en Bern", "Entreprises en otage".
Un collectif d'opposants au projet, "Sauvons la Vallée de la Dordogne", a dénoncé "la pression sur les élus" exercée par M. Peiro "aux frais du contribuable", estimant que "tous les moyens de communication du département ont été mobilisés" pour la manifestation. Et que les maires "n'ont pas d'autre choix que de se rendre à la manifestation" s'ils veulent obtenir des subventions de la part du département.
Source : batirama.com