Une nouvelle plaque de plâtre élimine les microbes en plus des moisissures

Siniat adjoint des propriétés antimicrobiennes à sa plaque de plâtre résistante à l?humidité Prégywab. Le fabricant vise les hôpitaux, les crèches, la restauration et les locaux très humides classés EC.

Siniat, leader français des systèmes à base de plaques de plâtre et propriété du groupe mondial de construction Etex, annonce avoir pris une longueur d’avance sur ses concurrents. Sa plaque résistante à l’humidité, Prégywab, née il y a 10 ans, poursuit en effet son aventure industrielle et bénéficie de nouvelles propriétés antimicrobiennes. Un travail de Recherche et Développement mené depuis 3 ans.

 

Grâce à un traitement au cœur de la plaque, le système en plâtre détruit aujourd’hui 99,99 % des bactéries et champignons, annonce le fabricant. Ses performances sont certifiées par la société suisse Sanitized.

 

Rappelons qu’il s’agit à l’origine du seul système dédié aux locaux très humides type EC (1) sous Avis technique validé par le Centre scientifique et technique du Bâtiment (CSTB). Invulnérable aux moisissures, cette plaque affiche un taux de reprise d’eau inférieur à 3 % en cas d’inondation. Ce taux n’excède pas 10 % de reprise d’humidité après 48 heures d’immersion, ajoutent les responsables de Siniat.

 

10 000 chantiers traités avec la Pregywab

 

Quelque 10 000 chantiers ont déjà été traités avec la Pregywab indique le fabricant qui ne donne pas plus de précisions en termes de m2 mis en œuvre. Forte de son assise technique, la société a décidé de faire un pas supplémentaire, en intégrant le traitement antimicrobien, et de proposer une plaque 2 en un, au même prix.

 

Les nouvelles propriétés antimicrobiennes du produit devraient certainement intéresser nombre d’opérateurs dans le domaine de la santé, de la petite enfance et celui du bien-être. « Les infections nosocomiales touchent 5 % des patients hospitalisés et font 4000 victimes chaque année » rappelle Eric Turboult, directeur innovation chez Siniat.

 

Deux bactéries tueuses sont bien identifiées dans les hôpitaux : Escherichia Coli, responsable de 25 % des décès et le staphylocoque doré (13 %). Autre facteur aggravant : la résistance aux antibiotiques pourrait devenir la première cause de mortalité dans le monde selon l’organisation mondiale de la Santé.

 

De nombreux lieux publics « réservoirs à microbes »

 

Or, nombre de lieux publics sont considérés comme des « réservoirs à microbes » : c’est le cas des piscines et spas, des hôpitaux ou tout type de lieux humides et confinés. Les modes de contamination s’effectuent par contact (dont les insectes tels que les blattes) ou sans contact (gouttelettes, ventilation). Autres lieux sensibles susceptibles d’être contaminés par les microbes récidivistes : les lieux de restauration et les industries agro-alimentaires également ciblés par Siniat.

 

La plaque de plâtre antimicrobienne peut jouer un rôle sur ces facteurs puisque 6 souches, parmi les plus redoutées, seront détruites à 99,9 %, affirment ses promoteurs. Quelle avantage présente-elle par rapport à une plaque standard revêtue d’une peinture antimicrobienne ? « L’arrière d’une cloison n’est jamais traitée. Or, l’ensemble de notre système est protégé grâce au traitement à cœur » indique Eric Turboult.

 

Comment ça marche ? Le traitement est opéré en usine au cours du process de fabrication (qui lui demeure classique). Une molécule connue dans le monde cosmétique (Zinc Pyrithione actif dans les shampoings antipelliculaires) est injectée dans le produit et garantit les qualités antimicrobiennes au cœur et en surface de la plaque.

 

Une durée de vie de plusieurs dizaines d’années

 

Quelle durée de vie affiche ce nouveau système, en termes d’efficacité ? « Nous ne pouvons pas le garantir aujourd’hui, mais notre estimation table autour de plusieurs dizaines d’années car la molécule injectée est stable dans le temps » répond Eric Turboult.

 

Siniat s’appuie sur les résultats de trois études réalisées (en situation réelle) sur la durabilité d'une autre plaque, Capt'Air. Cette dernière capte 80 % des formaldéhydes (polluants présents dans l’air comme les Composés organiques volatifs ou COv ) et les détruit à hauteur de 95 % sur une durée de vie de 50 ans. Une plaque qui devrait être promise à un bel avenir puisque la réglementation rend obligatoire le contrôle de la qualité de l’air dans les établissements recevant du public dès 2020.

 

Alors, pourquoi ne pas mixer les performances de la nouvelle Pregywab et celle de Capt'Air ? « C’est techniquement faisable mais ce n’est pas forcément oppportun » répond prudemment Pascale Ienny, responsable communication marque et digital chez Siniat.

 

Plaque, joints, enduits traités antimicrobiens pour locaux EC

 

En attendant, la Pregybel Wab, la plaque acoustique anti-humidité du fabricant, bénéficiera elle-aussi des qualités antimicrobiennes. « Nous n’avons pas de business plan avec cette plaque, notre seul objectif étant d’augmenter ses ventes et de continuer à être différent en développant la valeur ajoutée des produits techniques » reprend Pascale Ienny

 

La plaque de plâtre antimicrobienne sera déclinée dans les différents formats de la gamme (BA18S et BA13) dans toutes les longueurs avec une gamme de joints et d’enduits également traités… Ces produits à valeur ajoutée sont vendus 17,70 euros /m2 chez certains négociants généralistes, soit 63 euros la BA 13 de 3 m x 1,20. Un système et un marché donc à valeur ajoutée…

 

  1. Cinq classes sont définies : EA pour les locaux secs ou faiblement humides ; EB pour les locaux moyennement humides ; EB+ : locaux humides à usage privatif ; EB+ : locaux humides à usage collectif ; EC : locaux très humides en ambiance non agressive.

 


Source : batirama.com / Fabienne Leroy

↑ Allez en Haut ↑