Les chantiers du Grand Paris et, plus largement, une "surchauffe des travaux publics" en Île-de France contribuent à beaucoup augmenter les coûts de la construction, selon Eiffage.
"Le Grand Paris crée une tension et une pression sur les ressources (...) dont le bâtiment souffre beaucoup", a reconnu Christian Cassayre, directeur financier d'Eiffage.
Les chantiers du Grand Paris, en particulier le développement de plusieurs nouvelles lignes de métro autour de la capitale, ont certes porté les résultats d'Eiffage, qui a signé un bond d'un tiers de son bénéfice net par rapport à un an plus tôt.
Mais ils ont aussi un effet négatif en renchérissant les coûts de construction: prix de matériau comme le béton, main-d'oeuvre et surtout matériel. "Les grues, les compresseurs, les pompes...", a énuméré M. Chassayre, précisant que la hausse des coûts se répercute surtout via les sous-traitants du groupe.
L'ensemble du secteur touché par ricochet
Le phénomène n'est pas directement problématique sur les chantiers du Grand Paris même, qui obéissent aux règles de la commande publique et permettent donc au groupe d'amender ses contrats pour refléter l'évolution des coûts, mais il affecte par ricochet l'ensemble du secteur.
"On savait il y a deux ans que ça allait monter mais ça monte plus fortement qu'on pouvait croire", a reconnu Benoît de Ruffray, PDG d'Eiffage. Il y a une "surchauffe des travaux publics et de toute la commande publique" en Île-de-France, a-t-il insisté, évoquant plus largement une "concentration de l'activité sur les grandes métropoles" comme Lyon, Bordeaux ou Nantes.
Source : batirama.com