L'association Climate Chance a publié sa compilation des actions "non-étatiques" en faveur du climat avec un focus sur le bâtiment.
"On souhaite recenser ce qui fonctionne, car malgré le contexte global il y a des exemples de centaines d'actions qui marchent", explique le sénateur EELV Ronan Dantec, président de l'association, qui fédère une multitude d'acteurs non-étatiques (collectivités, chercheurs, syndicats, ONG, etc).
À quelques jours de l'ouverture de la COP25 à Madrid, et alors que se multiplient alertes sur les effets du réchauffement climatique et appels à enfin prendre des mesures radicales, M. Dantec "espère que les acteurs se saisiront" des exemples relevés dans cette deuxième édition.
Car pour lui, "la mobilisation des acteurs non-étatiques va être un des leviers potentiels de réévaluation des engagements de contributions nationales" dans la perspective de la COP26 de fin 2020, quand les États devront réviser les objectifs qu'ils se sont fixés dans le cadre de l'accord de Paris.
Les gains de CO2 générés dans la construction effacés par l'usage de la climatisation
Le "bilan 2019" de Climate Chance se penchant notamment sur les différents secteurs d'émission, avec par exemple un focus sur le bâtiment, où les gains réalisés sur les émissions dans la construction ou l'isolation sont effacés par l'explosion de l'usage de la climatisation. Il s'attarde également sur la "finance verte", secteur en pleine expansion, mais relève que "le financement de la transition du secteur énergétique reste insuffisant", et que "les investissements dans les renouvelables devraient doubler".
Par ailleurs "le financement des énergie fossiles ne décline pas, sauf pour le charbon envers lequel le désinvestissement s'étend", mais il note un "début de pression des investisseurs, notamment pour le secteur pétrolier et gazier". Enfin, si l'offre de produits financiers verts croît, elle "reste faiblement accessible aux épargnants individuels".
Le rapport se penche aussi sur la question de l'adaptation aux conséquences du changement climatique, de plus en plus prise en compte, comme à Las Vegas, qui cherche à améliorer la gestion de l'eau, cruciale dans cette région désertique, ou les moyens de gérer le tourisme de masse et des dégâts environnementaux qu'il peut causer.
Parmi les autres tendances récentes, M. Dantec relève "la montée des contestations juridiques", avec par exemple la condamnation en 2018 de l'État néerlandais à réduire plus fortement les gaz à effet de serre, ou le blocage en juin dernier au Kenya par la justice d'un projet controversé de centrale thermique au charbon.
Source : batirama.com