CGN Europe Energy (CGNEE), filiale du géant chinois de l'électricité CGN, entend doubler "d'ici 3 à 5 ans" sa présence dans les énergies renouvelables en Europe, en particulier dans l'éolien.
Créée en 2014, l'entreprise a depuis acquis 71 sites éoliens, dont 39 en France, et possède au total 2,4 gigawatts de puissance installée sur le continent. "Pour l'instant nous avons des actifs à hauteur de 3 milliards d'euros.
Nous espérons les doubler d'ici 3 à 5 ans, et passer de 2,4 à 5 GW de capacités", a dit Liu Yuguang à quelques journalistes, depuis le site de Charmont-sous-Barbuise, une ferme de six éoliennes installées parmi une centaine d'autres turbines, dans cette région rurale, et ventée, de l'Aube (est de la France).
L'entreprise, qui se classe elle-même comme "4e ou 5e opérateur européen" de renouvelables en termes de capacités, exploite aussi des installations solaires (notamment sur des hangars agricoles). Mais elle reste "à 90%" concentrée sur l'éolien.
"Parce qu'en Europe, le marché de l'éolien est plus vaste que le solaire", explique M. Liu, qui voudrait "peut-être aussi, dans le futur", se développer dans le stockage. "On est présents en France, en Grande-Bretagne, en Irlande, en Belgique, aux Pays-Bas, en Suède, et on compte aller en Europe du sud, y compris Espagne et Italie, et potentiellement en Europe centrale et de l'est", énumère-t-il.
Les ambitions de CGNEE en Afrique
CGNEE porte un projet photovoltaïque au Sénégal, avec une société italienne, et ne cache pas ses ambitions en Afrique, du nord notamment. "On aimerait bien se développer, ensemble avec d'autres entreprises françaises, dans des pays tiers. Et pour moi le meilleur marché pour une coopération franco-chinoise dans nos métiers est en Afrique".
D'investisseur, CGNEE est devenu exploitant, comme à Charmont. "D'abord nous avons fait des achats, et de plus en plus nous construisons par nous-mêmes", dit M. Liu. L'entreprise s'est associée à un projet pilote d'éoliennes flottantes en Bretagne au large de l'île de Groix.Un choix stratégique, là aussi.
"En Europe les ressources terrestres ont des limites", dit M. Liu. Contrairement aux éoliennes offshore posées sur le fond, "l'éolien flottant peut être encore plus éloigné des côtes. Et (à terme, ndlr) son coût sera moins élevé que l'offshore posé".
Source : batirama.com