Le ministère des Armées a attribué à l'opérateur français Photosol le développement sur la base de Creil (Oise) d'une ferme photovoltaïque, qui sera l'une des plus importante en France et en Europe.
"Ce sera l'une des plus importante fermes photovoltaïques de France et d'Europe qui sera créée ici sur cette emprise et qui va permettre de fabriquer l'équivalent de la consommation d'électricité de 180.000 personnes", a indiqué la secrétaire d'Etat aux Armées, Geneviève Darrieussecq.
La mise en service de la ferme solaire, qui doit rapporter à l'État près de 70 millions d'euros de redevances sur trente ans, est visée à la fin de l'année 2022. "C'est aussi un projet très important de par sa localisation: ce sera très clairement l'un des centrales les plus grandes à cette latitude puisqu'on est très au nord de la France", a indiqué David Guinard, directeur général de Photosol.
"On est arrivés à des coûts de production de l'électricité solaire aujourd'hui qui nous permettent même d'avoir un ensoleillement un peu plus faible et de faire quelque chose de rentable", souligne-t-il.
La base de Creil, au nord de Paris, abrite des activités de la Direction du renseignement militaire (DRM) et de soutien aux opérations aériennes, mais aucun avion n'y est basé depuis 2016 et l'ancienne piste et ses alentours seront occupés par les panneaux photovoltaïques.
Un projet de 130 milions d'euros sur 253 hectares
Le projet de 130 millions d'euros s'étend sur un total de 253 hectares, dont 180 ha qui seront recouverts de panneaux pour une puissance installée de 246 mégawatts-crête (MWc). "Dans trois ans la centrale sera a minima dans les cinq plus grosses en France et sans doute dans les dix plus grosses d'Europe: c'est un projet extrêmement important", remarque David Guinard.
Aujourd'hui, la plus grande centrale solaire photovoltaïque de France, celle de Cestas (Gironde), représente une puissance installée de 300 MWc. Premier propriétaire foncier de l'État, le ministère des Armées s'est engagé à mettre à disposition d'ici à fin 2022 quelque 2.000 hectares de terrains pour y développer des projets de production d'électricité d'origine photovoltaïque, dans le cadre du plan interministériel baptisé "Place au soleil".
Cette mise à disposition est saluée par la profession: "une des difficultés auxquelles on est confronté quand on développe du solaire, c'est le foncier", souligne David Guinard.
Source : batirama.com