La principale organisation professionnelle de l?artisanat du Bâtiment envisage de réduire ses perspectives de croissance de 2,9% à 2,5% pour 2011.
Des +2,9% de croissance annuelle prévus en 2011 (en volume d’activité), la Capeb pourrait revoir sa copie à 2,5%. Une frilosité motivée par le plan de rigueur du gouvernement et par les coups de rabots attendus sur les aides fiscales (dispositif Scellier, Crédits d’impôt développement durable).
« Nous avons subi une crise brutale entre 2008 et 2010, rappelle Patrick Liebus, président de la Capeb. A l’heure où l’on revient à peine au niveau d’activité que nous avons connu au début des années 2000, le gouvernement fait des annonces sans en mesurer les conséquences sur nos filières, déplore t-il.
Coups de rabot
« L’Etat nous dit que la réforme de la plus value immobilière sur les résidences secondaires ne nous concerne pas et bien, l’Etat se trompe. Evidemment que nous allons être directement impactés.
Nos clients ont investi et s’ils veulent remettre leurs biens sur le marché avant 30 ans, ils devront payer plus d’impôts. Bien sur que cela va en freiner plus d’un. Cela fera moins de logement sur le marché et moins de potentiel de travaux de rénovation pour nos entreprises… »
La disparition annoncée du dispositif Scellier en 2012 ainsi que les coupes sombres encore attendues dans les crédits d’impôt développement durable (CIDD) ne rassurent pas non plus les artisans.
TVA 5,5%
Autre décision pénalisante, la réduction annoncée de la défiscalisation des heures supplémentaires qui va engendrer un surcoût pour les entreprises, lesquelles avaient pourtant trouvé un vrai bol d’air dans la loi TEPA de 2007.
Enfin, Patrick Liébus assure qu’il ne baisse pas la garde concernant la TVA à 5,5% sur les travaux de rénovation qu’il estime menacée en permanence.
« Revenir au taux de 19,6% aurait pour conséquence la perte de 40 000 emplois directs dans nos entreprises (selon une étude réalisée par le cabinet I+C en juillet 2010, ndlr). Dans un pays qui compte déjà 9 millions de chômeurs, peut-on se le permettre ? »
Source : batirama.com / Céline Jappé