Des militants d'Extinction Rébellion ont occupé deux sites des cimentiers Lafarge et Cemex à Paris pour dénoncer l'impact du BTP sur l'environnement et le réchauffement climatique.
Quelques centaines d'activistes ont investi sans violence ces sites voisins en bord de Seine dans le 15e arrondissement pour cette opération baptisée "Fin de chantiers". Ils ont bloqué la sortie des camions-bétonnières devant alimenter des chantiers en cours, les aspergeant de peinture et peignant dessus des slogans comme "Le ciment ment", "Laisse le sable à la mer" ou "1 tonne de ciment = 900 kg de CO2".
Equipés de matériel d'escalade, certains ont déployé des banderoles depuis le sommet des tours de stockage, "cimentiers criminels" ou encore un immense "STOP", tandis que d'autres brandissaient des pancartes "S'il était un pays le béton serait le 3e pollueur mondial" ou "Béton = 8% des émissions mondiales de CO2".
Des employés, que les militants cherchaient à sensibiliser sur les effets néfastes pour l'environnement de leur secteur d'activité, prenaient des vidéos au portable ou se photographiaient avec des activistes dans une ambiance bon enfant.
"Politique irresponsable de la grande majorité des industriels du secteur" selon Extinction Rebellion
Une douzaine d'estafettes de CRS sont arrivées sur les lieux, sans immédiatement intervenir, alors que les militants multipliaient happenings ou interventions de spécialistes de l'urbanisme ou de la construction écologique, expliquant les possibilités et avantages de matériaux telle que paille, bois ou terre.
Dans un texte lu en public, des militants ont indiqué vouloir "occuper un lieu symbole de la catastrophe écologique dont ce secteur économique et les pouvoirs publics se rendent coupables" et dénoncé le fait que "la grande majorité des industriels du secteur ont une politique irresponsable".
Ils ont également dénoncé la proximité selon eux du secteur du BTP avec les pouvoirs publics et l'attitude du gouvernement sur l'urgence climatique : "Nous sommes lassés de cette écologie de façade qui se rend complice de la catastrophe en cours".
Source : batirama.com