Afin d?assurer la pérennité de la réfection réalisée, une étude préalable de stabilité doit impérativement être réalisée, ordonnée par le Maître d?ouvrage.
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Domaine d’application
Le DTU 43.5 « Réfection des ouvrages d’étanchéité des toitures-terrasses ou inclinés » donne les prescriptions de réalisation des nouveaux ouvrages dans le cadre de la réfection des revêtements d’étanchéité de toitures plates ou inclinées. Ces ouvrages peuvent être des toitures :
- inaccessibles ;
- accessibles aux piétons et aux véhicules ;
- jardin ;
- techniques et zones techniques.
Il s’applique aux :
- constructions de France métropolitaine situées en climat de plaine (altitude inférieure ou égale à 900 m) ;
- toitures :
- en éléments porteurs :
- en maçonnerie conformes au DTU 20.12, avec revêtements d’étanchéité ;
- en tôles d’acier nervurées avec revêtements d’étanchéité ;
- en bois, panneaux dérivés du bois ou panneaux composite supports de revêtements d’étanchéité ;
- en dalles de béton cellulaire autoclave? arme? avec revêtements d'étanchéité? ;
- en hourdis céramiques armés avec revêtements d'étanchéité.
- en éléments porteurs :
La version en vigueur de ce DTU, à la publication de cette fiche, est celle de novembre 2002.
Matériaux visés
Les exigences que doivent respecter les matériaux et produits nécessaires à la réfection des ouvrages d’étanchéité des toitures-terrasses ou inclinés (éléments porteurs, pare vapeur, isolant thermique, revêtement d’étanchéité, protections lourdes, etc.) sont données dans le chapitre 3 « Matériaux et produits » de la partie 1 du DTU 43.5.
Mise en œuvre : l’essentiel
Dispositions générales
Lors de la consultation des entreprises d’étanchéité pour la réalisation des travaux de réfection, certaines données techniques doivent impérativement être intégrées au dossier de consultation, notamment :
- les conditions particulières d’exploitation et l’environnement du bâtiment ;
- une étude préalable de la stabilité de l’ossature et des éléments porteurs de la toiture ;
- la valeur de la résistance thermique surfacique et linéique de la toiture à obtenir ;
- etc.
Afin de pouvoir définir une solution constructive, une étude des ouvrages d’étanchéité existants doit être réalisée par un entrepreneur spécialiste du domaine. Elle consiste en l’examen, notamment par sondages, de nombreux points tels que :
- la pente de la toiture ;
- le revêtement d’étanchéité ;
- l’isolation thermique et son pare-vapeur ;
- les éléments porteurs ;
- les ouvrages annexes ;
- etc.
En complément, des dispositions générales doivent être respectées comme notamment :
- si deux réfections rapportées sont présentes sur les ouvrages d’étanchéité d’origine, réalisés sur des éléments porteurs en béton ou en maçonnerie, tous les ouvrages d’étanchéité existants au-dessus de l’élément porteur doivent être retirés pour effectuer la troisième réfection. Pour les éléments porteurs en tôles d’acier nervurées, en bois, en béton cellulaire ou en hourdis céramique, le retrait devra être réalisé pour la seconde réfection ;
- une stricte interdiction d’utiliser des fixations mécaniques en cas de présence de planchers chauffants, éléments en béton précontraint, dalles en hourdis céramique armé ou formes fractionnées ou pour des locaux à très forte hygrométrie ;
- un nouveau revêtement d’étanchéité apparent peut être possible si l’une des conditions ci-dessous est satisfaite :
- tous les ouvrages d’étanchéité existants sont liés à l’élément porteur ou constitués par un revêtement asphalte ;
- s’ils sont fixés mécaniquement dans l’élément porteur (hors interdiction stricte de la puce précédente) ;
- si nécessaire, l’isolation thermique doit être remplacée par une couche isolante de résistance thermique au moins égale.
Dispositions particulières
De manière générale, les protections lourdes existantes doivent systématiquement être déposées. Dans certains cas, et selon leur nature, une réutilisation pourra être envisagée.
L’isolation inversée existante doit être déposée.
Concernant les reliefs supports de relevés :
- leur nature et leur hauteur doivent être conformes aux textes normatifs en vigueur ou aux Avis techniques considérés ;
- ils devront comporter, après réfection, en partie supérieure, un ouvrage étanche qui écarte les eaux de ruissellement sur les éléments placés au-dessus d’eux.
Dans certains cas, les revêtements d’étanchéité existants peuvent être conservés en association avec le nouveau système prévu. Cette possibilité est traitée dans le tableau 1 de la partie 1 du DTU. Cette solution n’est pas envisageable en cas de revêtement abîmé (cloques, décomposition, fissures, plissures, etc.) ou d’incompatibilité chimique avec le nouveau système prévu.
De même, l’isolant thermique situé directement sous l’étanchéité peut être conservé si l’ancien revêtements d’étanchéité n’est pas déposé. Pour ce faire, des sondages doivent être préalablement réalisés afin de juger de la qualité de l’isolation (compatibilité avec le nouveau domaine d’emploi, aucune variation notable dimensionnelle ou de tassement, etc.).
Des interventions complémentaires sont à prévoir dans les situations suivantes :
- conservation de l’ancien revêtement d’étanchéité :
- dalles flottantes ou forme de pente sur panneaux isolants ;
- élément porteur de type D ;
- retrait de l’ancien revêtement d’étanchéité :
- élément porteur non conforme aux textes en vigueur ;
- toitures avec éléments porteurs en tôles d’acier nervurées, en bois ou panneaux dérivés du bois non visés par les textes en vigueur.
Pour les ouvrages annexes existants :
- les couronnements d’acrotères peuvent être conservés s’ils sont en bon état et s’ils n’empêchent pas la réalisation des futurs travaux de réfection ;
- la bande d’égout peut être laissée en place si elle n’empêche pas l’écoulement des eaux pluviales, dans la mesure où l’ancien revêtement d’étanchéité est conservé et la nouvelle bande placée en recouvrement de cette dernière ;
- les bandes de rives et les entrées d’eaux pluviales et trop-pleins doivent être retirés et remplacés ;
- les joints de dilatation et les lanterneaux sont traités au cas par cas, tout comme les équipements techniques installés en toiture et raccordés à l’étanchéité (VMC, antennes, etc.).
Mise en œuvre
La mise en œuvre de la réfection des ouvrages d’étanchéité des toitures-terrasses ou inclinés peut se faire dès que les travaux préparatoires ont été réalisés (déposes des éléments gênants, mise en conformité des reliefs, mise en place des dispositions spécifiques pour les traversées, traitement des revêtements d’étanchéité conservés, etc.).
Une fois les préparatifs exécutés, la mise en œuvre des nouveaux ouvrages d’étanchéité peut se faire selon les principales prescriptions indiquées dans le tableau ci-dessous :
La mise en œuvre des :
- relevés et retombées ;
- ouvrages de protection ;
- ouvrages accessoires (bandes de rives, couronnements d’acrotère, étanchéité des traversées, raccordement d’étanchéité sur piétement de garde-corps, etc.) ;
- ouvrages ou équipements rapportés sur la toiture (terre végétale, garde-corps, VMC, etc.) ;
doit être réalisée conformément aux différentes normes en vigueur.
N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du DTU 43.5. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le NF DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.
Source : batirama.com