Panneaux PV intégrés en toiture : une pose dans les règles de l’Art

Cette installation d?une puissance de 3 kWcrête nécessitait la pose de 18 m2 de modules photovoltaïques, intégrés à la toiture de cette maison individuelle.

 

Outre sa conception soignée, la pose dans les règles est déterminante dans le rendement et la durabilité d’une ­installation photovoltaïque. L’organisation des travaux se fait en fonction de la météo : par beau temps, les modules seront installés en premier lieu.

 

Dans le cas contraire, la partie électrique en intérieur sera d’abord préparée. L’installation demande 4 à 5 jours de travail à une équipe de 2 personnes.

 

Les points clés

 

 

Les cheminements des circuits AC et DC doivent être distincts et la surface des boucles aussi faible que possible. Le montage du dossier représente une vingtaine d’heures de travail (déclaration de travaux en mairie, échanges avec ERDF, relances, présence à la mise en service…).

 

« La partie administrative, importante, est très contraignante pour l’artisan. Un partage plus équitable de cette charge en­tre le propriétaire et l’entreprise et, plus globalement, une simplification administrative seraient bienvenus! Malheureusement, depuis 2006, la procédure s’est alourdie.

 

Notamment la part concernant ERDF, qui pourtant a mis à notre disposition un portail électronique afin de déposer le dossier par Internet. Mais ­celui-ci n’est pas utilisable sans une certaine maîtrise de l’informatique, que tous n’ont pas! » explique Pierre Mas, artisan couvreur à Ramonville (31).

 

Son entreprise de plomberie-chauffage, qui a posé cette installation, réalisait 20 % de son CA dans la pose de systèmes photovoltaïques avant le moratoire. Cette activité a nettement chuté depuis…

 

 

  1. Après le “détuilage”, des planches sont fixées sur les chevrons, entre les liteaux, sur la totalité de la surface à couvrir.

 


 

  1. Le bac acier est prépositionné sur les planches avec des clous, puis sera pris en sandwich par les fixations des rails. La présence d’un feutre en sous-face évite ici de poser un pare-vapeur.

 

 

  1. Suivant un tracé horizontal, les rails sont solidarisés aux chevrons par des équerres alu vissées (calcul des forces d’arrachement réalisé par le CSTB lors des tests d’obtention de l’Avis technique).

 

 

  1. Le système est relié à la terre : les câbles secondaires, un par module, sont reliés à un câble principal.

 

 

  1. Chaque module est fixé aux rails avec une clé à laine. Les abergements, où se produisent généralement les défauts d’étanchéité, sont traités avec soin. Au fur et à mesure de la pose, les modules sont connectés à la prise de terre du bâtiment et à la partie courant continu. La connectique à double isolation et des gants spéciaux sont obligatoires.

 

 

  1. Partie courant alternatif : disjoncteur et pare-foudre, dans un coffret de protection, relient onduleur et modules par un cheminement de gaines, ou sous goulotte.

 

 

  1. Raccordement au champ photovoltaïque.

 

 

  1. La connectique en cours de montage. La production instantanée, celle du jour, la production totale, la tension, l’ampérage, etc. seront affichés.

 

 

  1. Partie courant continu : les câbles provenant de l’onduleur sont fixés contre les rails.

 

 

  1. La pince à dénuder permet de préparer proprement le câble.

 

 

  1. Mise à la terre du cadre du module. La cosse est sertie avant de rabattre le module.

 

 

  1. L’installation est achevée : les gaines provenant des combles sont visibles avant la remise en place des tuiles, qui, recoupées dans la longueur, sont 3 cm en retrait du module, afin de ne pas le rayer et de permettre sa ventilation.

 

 

  1. La connexion entre 2 modules doit être soignée. Bien enclencher et mettre des colliers sous peine d’un risque d’échauffement (voire d’incendie si la charpente est proche).

 

Formation

 

Pour installer des panneaux photovoltaïques intégrés au bâti, une entreprise doit posséder la double compétence en couverture-étanchéité et électricité (habilitation électrique B1V/BR).  Cependant, pour des volumes peu importants, les entreprises choisissent souvent de travailler en binôme.

 

Le crédit d’impôt alloué par l’Etat aux installations photovoltaïques n’est pas soumis à la qualification de l’installateur, mais au choix du matériel, qui doit avoir reçu un agrément.

 

Cependant, certaines collectivités territoriales demandent l’appellation QualiPV à l’entreprise pour accorder leur aide, et l’Ademe la recommande vivement.

 

 

Source : batirama.com / E. Jeanson

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