Réunis en Etats Généraux, les acteurs nationaux de la filière photovoltaïque ne manquent pas de propositions pour accompagner le développement des installations à l'horizon 2050.
Dès 2016, l’électricité photovoltaïque aux coûts de production en décroissance et au marché mondial en hausse, devrait avoir atteint la parité réseau, sans bénéficier d’aucune subvention. Ce sont, les arguments développés par les organisations nationales qui ont participé aux travaux des Etats généraux du solaire photovoltaïque (EGS PV).
Objectif : sensibiliser pouvoirs publics et citoyens aux enjeux et opportunités liés au développement du secteur photovoltaïque en France. D’autant que l’enjeu des bâtiments à énergie positive (Bepos) programmé pour 2020, va rendre le photovoltaïque incontournable. A condition que les pouvoirs publics s’engagent.
Tarifs d’achat comme soutien
Les travaux des organisations réunies dans le cadre des EGS PV ont donc débouché sur un certain nombre de propositions visant d’abord à définir un cadre réglementaire stable, sur lequel l’Etat s’engage fermement et qui intègre à la fois des mesures de soutien à la demande mais aussi à l’offre.
Les EGS PV estiment qu’il faut réviser l’objectif 2020 inscrit dans la Programmation pluriannuelle des investissements de 5,4 GW à 20 GW. En outre, les tarifs d’achat doivent être le mécanisme unique de soutien à la filière. En les adaptant de façon dynamique pour assurer une rentabilité correcte des projets, tout en donnant de la visibilité à la filière.
Mais aussi en les régionalisant pour piloter la rentabilité des projets du Nord au Sud de la France. Et en intégrant un mécanisme de bonification de l’autoconsommation au niveau des tarifs d’achat, pour préparer l’allégement de la parité réseau et de la charge de contribution au service public de l’électricité.
La fin de la seule intégration au bâti
Grâce à ces différentes mesures, les EGS PV augurent la création de plus de 100 000 emplois dont 12 000 industriels. Pour soutenir la filière nationale en amont, ils proposent la mise en œuvre d’un dispositif de déclaration d’origine pour la traçabilité des composants et équipements, d’une garantie de financement Oséo pour les projets retenant des panneaux fabriqués en France, ou encore la promotion du tout nouveau label de qualité pour les panneaux photovoltaïques, AQPV.
Du côté du réseau, les travaux des EGS PV ont aussi débouché sur des mesures. Notamment en ce qui concerne le raccordement d’un point de vue des modalités, des coûts et des délais. Ils ont aussi émis l’idée de le confier à l’entreprise qui a posé l’installation, moyennant une formation et jusqu’à une certaine taille.
Car le mot d’ordre de ces EGS PV est de simplifier l’accès au photovoltaïque. En dotant par exemple le CSTB de moyens supplémentaires car il faut réviser les modalités d’évaluation technique des procédés photovoltaïques intégrés aux bâtiments.
Et parce qu’il paraît difficile d’atteindre l’objectif de 20 GW avec la seule intégration au bâti, ces critères doivent évoluer en concertation avec tous les acteurs de l’acte de construire. Depuis ces EGS PV, un groupe de travail est déjà en place.
Source : batirama.com / Stéphanie Lacaze-Haertelmayer