Conjoncture: la filière bois reprend espoir

Après avoir été touchés par la crise économique, les professionnels de la filière bois reprennent espoir, à l'aune d'une conjoncture économique qui redevient favorable pour le secteur.


Confrontée à un manque de visibilité, la filière bois continue pourtant d'investir en termes de formation, de sécurité et de gains de productivité. La conjoncture économique de la filière bois est globalement perçue comme étant favorable par l'ensemble des secteurs qui la composent.

 

En effet, à 6 mois, 60% des acteurs de la filière sont plutôt optimistes en ce qui concerne l'avenir proche. Sur le long terme, la tendance évolue différemment suite à un manque de visibilité. Voilà ce qui ressort de l’Observatoire du Bois 2011-2012, enquête réalisée dans le cadre de l’organisation du salon Expobois*.

 

Ainsi, à l'horizon de 6 mois à 1 an, ils sont 41% à émettre un avis plutôt réservé sur la conjoncture. De la même manière, plus l'horizon s'éloigne, plus ils sont nombreux à ne pas se prononcer sur l'avenir de leur filière. Ainsi, à l'horizon de 5 ans, ils sont 51 % à ne pas avoir d'opinion.

 

Sur le court terme les différents acteurs et notamment les secteurs de la 1ère transformation et des industries utilisatrices sont majoritairement optimistes avec des taux respectifs de 64% et 65% de ressentis favorables.

 

Cette perception optimiste est le fruit de la reprise économique qui impacte de manière positive principalement les investissements (42%) mais également l'entretien et la préservation des outils de production (35%) et la trésorerie (31%). De même, plus d'1/3 des acteurs de la filière considère que la reprise économique a un impact positif sur l'emploi et le recrutement.

 

Grenello-sceptiques

 

Interrogés sur le plan Grenelle II et ses impacts, les acteurs de la filière bois sont majoritairement sceptiques, même si les avis sont très partagés. Ainsi, seul le secteur de l'agencement a un avis positif sur le rôle du Grenelle II sur le développement des nouveaux marchés (27%).

 

Parallèlement, seuls les constructeurs de machines et le secteur du BTP jugent de façon positive les impacts du Grenelle II sur les investissements (35% et 29%).

 

En ce qui concerne les défis liés aux changements climatiques, seule la construction est convaincue à 48% que la filière bois est au cœur de cet enjeu. Ainsi, plus de la moitié (324 sur 541) des acteurs de la filière bois n'envisage aucune solution pour relever ce défi.

 

Néanmoins, la quasi-totalité des personnes ayant répondu positivement pense que ces défis pourront être relevés grâce à la valorisation des ressources bois (91%), à la mise en place de garanties de gestion durable (87%) et par une adaptation des forêts françaises (62%).

 

Conscients des enjeux environnementaux liés au Développement durable, les professionnels de la filière en mesurent les impacts sur leurs activités notamment en termes de gestion des déchets (60%), d'économies d'énergie  (49%) et de choix des matériaux (45%)

 

Face aux enjeux environnementaux, les professionnels de la filière pensent que le bois et ses propriétés ne sont pas encore totalement reconnus. Des efforts doivent être réalisés pour expliquer et mettre en avant ses atouts.

 

Améliorer la productivité

 

Face à l'amélioration de la conjoncture, l'investissement devient un axe de développement majeur pour le secteur, afin de pouvoir répondre aux problématiques et enjeux suivants:

 

Gains de productivité et de flexibilité (respectivement pour 78% et 65% de l'ensemble de la filière), la recherche de nouveaux marchés nationaux (73%), l’augmentation du niveau de formation du personnel (70%).

 

Les investissements en termes de gains de productivité portent principalement sur l'augmentation de la capacité de production, notamment pour les industries de 1ère transformation (75%), mais également sur un élargissement de la gamme de produits.

 

Paradoxalement, faire durer l'outil de travail le plus longtemps possible pour retarder les investissements majeurs reste une préoccupation essentielle pour 52% de la filière, d'ailleurs la plupart des projets d'investissement concerne principalement le petit outillage.

 

Les projets d'investissement visent également à se mettre en conformité avec les nouvelles réglementations, comme le soulignent 86% des entreprises du BTP, puis à former le personnel (70%) et à assurer la sécurité avec une forte proportion à l'investissement dans le domaine des EPI (équipements de protection individuelle).

 

 

Source : batirama.com

 

*Observatoire EXPOBOIS 2011-2012, enquête menée en septembre auprès de 541 personnes représentant un panel  de l'ensemble des industries utilisatrices du bois : sylviculture, première transformation, construction, ameublement, emballage, divers (industries utilisatrices de bois – jouet, nautisme, bois énergie, négoce bois…)

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