Infrastructures de l’eau : les Agences de l’eau doivent pouvoir agir

Les acteurs du domaine de l'eau veulent que les Agences de l?eau assurent la relance du secteur et de la mise à niveau des infrastructures.

Les présidents de la FNTP, de l’Union des Industries de l’Eau et des Canalisateurs (1) unissent leurs forces pour faire des agences de l’eau le fer de lance… de la relance dans le secteur. Leur souhait : autoriser ces agences à avoir recours à l’emprunt à hauteur de 5 milliards d’euros afin de co-financer la mise à niveau des infrastructures dans la lutte contre le changement climatique. Ce qui suppose de supprimer le plafond mordant afin de soutenir les investissements nécessaires à la transition écologique.

 

Premier constat des signataires du communiqué commun : la France dispose d’un système d’organisation du domaine de l’eau par bassins versants « envié et qui a inspiré de nombreux pays dans le monde ».

 

Or, les Agences de l’eau se voient actuellement privées de plus de 2 milliards d’euros de ressources financières avec l’instauration du « plafond mordant » et des multiples ponctions sur leur budget. « Elles jouent un rôle moteur dans l’investissement des collectivités en leur permettant d’entretenir et de renouveler leurs infrastructures, de s’engager vers une nécessaire résilience face au changement climatique et de participer à la transition écologique. »

 

Les signataires rappellent que l’effet de levier des aides des Agences de l’eau est majeur pour soutenir la commande publique dans les territoires : « on estime qu’un million d’euros d’aide des Agences de l’eau donne lieu à plus de trois millions d’investissement. Ce soutien à l’investissement contribue également à réduire la fracture entre territoires urbains et ruraux, réalité qui ronge notre pays. » indiquent-ils.

 

Un déficit d’investissement de 2 milliards d’euros par an

 

Au déficit d’investissement dans les infrastructures de l’eau, évalué au moment des Assises de l’Eau à 2 milliards d’euros par an, s’ajoutent les surcoûts liés à la crise Covid-19 (hygiénisation des boues, pertes de productivité des chantiers, …)

 

A la veille de l’été et des prochains épisodes de sécheresse et canicule, les collectivités perdront beaucoup de leur capacité financière du fait de la crise, soulignent les signataires du communiqué. Raison pour laquelle ils estiment que les Agences de l’eau doivent impérativement jouer leur rôle de soutien pour garder les objectifs environnementaux face au changement climatique.

 

« Avec des missions toujours plus larges mais une assiette de recettes qui repose uniquement sur la facture d’eau, il faut impérativement augmenter les ressources des Agences de l’eau, afin de maintenir les objectifs fixés par les Assises de l’Eau et répondre à la crise ».

 

Selon les professionnels du secteur, les Agences de l’eau doivent avoir recours à l’emprunt à hauteur de 5 milliards d’euros afin de co-financer la mise à niveau des infrastructures dans la lutte contre le changement climatique. Ce qui suppose de supprimer le plafond mordant….

 

Les signataires du communiqué

 

 


Source : batirama.com

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