Deux ans aprčs sa création, le partenariat entre Somfy, Schneider Electric et Danfoss accueille un nouveau membre, Assa Abloy, et vise l?hôtellerie et le logement
Lors du salon Light+Building à Francfort en 2018, Somfy, Schneider Electric et Danfoss annonçaient la naissance d’un partenariat pour proposer sur deux ou trois segments du marché du bâtiment, des solutions intelligentes de pilotage des principales fonctions techniques : chauffage, climatisation, éclairage, ventilation, protections solaires, énergie, etc.
Deux ans plus tard, privés d’un forum physique par le report du salon Light+Building à 2022, les trois partenaires on organisé le 30 juin 2020, une conférence de presse en ligne pour accueillir un quatrième larron, Assa Abloy, réaffirmer leur détermination à travailler ensemble et indiquer quelques pistes techniques et commerciales.
Dans l’image au-dessus et de gauche à droite, Lars Tveen, President Danfoss Heating Segment, Philippe Delorme, Schneider Electric Executive Vice-Président for Buildings & IT Business, Jean-Guillaume Despature, Directeur Général de Somfy, annonçaient leur alliance en 2018. Cette année, ils sont rejoints par Christophe Sut, Executive Vice-President and Head of Global Technologies business unit Global Solutions chez Assa Abloy.
Un partenariat pour quoi faire ?
Sous le nom Connectivity Ecosystem Partnership, les quatre industriels développent des solutions d’automatisation rassemblant leur différents savoir-faire et, en quelque sorte, prémâchées.
Le but est en effet de proposer au marché des solutions – baptisées cas d’usage -, composées de hardware et de software, construites en collaboration entre eux, testées et dont le bon fonctionnement est garanti, pour l’automatisation de situations précises : la chambre d’hôtel et le smarthome pour l’instant.
Les ambitions des partenaires sont grandes et ils ne se limiteront pas à ces deux cas d’usage. Mais ils progressent avec prudence, développant et testant leurs solutions, avant de les proposer au marché.
Les ambitions géographiques ne se limitent d’ailleurs pas à l’Europe, mais s’étendent déjà à l’Asie qui constitue dès à présent la principale zone de développement de l’offre Connectivity Ecosystem.
En 2018, le cas d’usage logement regroupait déjà les protocoles de communication sans fil io, enOcean, Z-Wave et le WiFi. En 2020, il faut au minimum ajouter ZigBee 2.0 pour intégrer les serrures Assa Abloy. ©PP
Techniquement, comment ça marche ?
En fait, la démarche Connectivity Ecosystem revient à garantir une interopérabilité entre des matériels de différents fabricants. Chaque solution est construite par les partenaires avec des appareils précis de leurs quatre marques.
Dans le cas d’usage logement, des boîtiers sont installés sur rails DIN au tableau électrique : un boîtier Tahoma de Somfy, un boîtier Wiser de Schneider Electric, plus une série de boîtiers d’expansion, correspondant chacun à l’un des protocoles de communication compris par les appareils terminaux de l’installation : Danfoss-connect pour les robinets thermostatiques Danfoss, ZigBee pour l’éclairage et pour les serrures Assa Abloy, io pour le pilotage des stores et protections solaires par des moteurs Somfy, …
Dans le cas d’usage logement, le pilotage de l’ensemble est assuré par Tahoma de Somfy. Tandis que l’application Tahoma pour smartphone permet à l’usager de contrôler son installation et donne accès aux données énergétiques collectée par le boîtier Wiser et les modules resi9 de Schneider-Electric.
C’est également à partir de l’application Tahoma que l’usager modifie les scénarios proposés par Connectivity Ecosystem ou bien en construit de nouveaux. Par exemple, le départ du logement, indiqué par le verrouillage de la serrure Assa Abloy déclenche tout un scenario précis, qui peut d’ailleurs varier selon le jour dans la semaine et l’heure dans la journée : descente des stores, extinction de tous les éclairages, etc.
Dans le cas d’usage hôtellerie, le boîtier Hotel Room Controler (HRC) de Schneider Electric assure la centralisation et le contrôle-commande des divers équipements, y compris du plancher chauffant électrique et du miroir chauffant Danfoss dans la salle de bains. L’utilisateur en hôtellerie dispose de deux. Dans chaque cas, les trois entreprises ont modifié le Firmware de leurs contrôleurs pour communiquer avec ceux des deux autres dans le cadre précis de l’application en cause.
Dans le cas d’usage hôtellerie, Assa Abloy assure tout le contrôle d’accès (à gauche photo au-dessus). Schneider Electric fournit toutes sortes de capteurs et l’interface murale pour le client. Somfy pilote les rideaux et les protections solaires. Danfoss se charge du chauffage, du pilotage de la température d’ECS, …
L’hôtelier, pour sa part, a accès à toutes les données collectées, soit par une application Full Web, soit en interfaçant son application de gestion avec l’API de la solution Connectivity Ecosystem. ©PP
Et après ?
Pour commencer, la commande vocale avec Amazon Alexa vient d’être ajoutée au cas d’usage logement. Les quatre partenaires s’éloignent peu à peu de leurs anciens protocoles de communication terrain, au profit de ZigBee 2.0, qu’ils ont utilisé pour plusieurs projets d’hôtels Marriot, Hyatt et Hilton en Asie.
Mais ils envisagent tous de converger vers ZigBee 3.0. Ce sera le cas de Assa Abloy dès la seconde partie de l’année 2020. En attendant, ils pratiquent aussi le Cloud-to-Cloud et ont mutuellement ouvert leurs API, d’abord entre-eux, puis à des partenaires extérieurs.
Pour leurs démarches commerciales et techniques, les membres du partnership s’appuient sur des distributeurs, des entreprises et des Bureaux d’Etudes avec lesquels l’un ou l’autre des membres travaille de longue date.
Par exemple, pour un projet d’hôtellerie à Bangalore en Inde, ils se sont collectivement appuyés pour déployer leur solution Connectivity Ecosystem sur Techmech Engineers, un distributeur de matériel électrique, installé à Bangalore depuis 1985 et partenaire de Schneider Electric depuis plus de 15 ans.
Les quatre partenaires travaillent sur de nouveaux cas d’usage. Il faudra peut-être attendre l’an prochain, au salon ISH de Francfort, par exemple, pour les découvrir.
Montés à raison d’un par départ au tableau électrique, les PowerTags de Schneider Electric mesurent la consommation d’électricité du départ et la transmettent au concentrateur Wiser ZigBee. Dans le cas d’usage logement de l’offre Connectivity Ecosystem, ce concentrateur envoie l’information au boîtier Tahoma qui la met à la disposition des occupants du logement par l’entremise de l’application Tahoma. ©PP
Source : batirama.com / Pascal Poggi