Sur les toitures et les façades, Merci Raymond reverdit les villes et crée des îlots de fraîcheur de façon directement utile : les citadins sèment, récoltent et mangent ce qu?ils ont semé
Merci Raymond créé des écosystèmes fertiles – dans des fermes urbaines horizontales ou verticales, sur un bâtiment, dans une friche, … - dans des zones urbaines et péri-urbaines. Le but est d’intéresser les voisins pour développer une agriculture urbaine, des ateliers pédagogiques et, en passant, contribuer à la lutte contre les îlots de chaleur dans les villes.
Merci Raymond – Raymond est le grand-père du fondateur, agriculteur dans le Sud-Ouest – a été créé en 2015 par Hugo Meunier, rapidement rejoint par Antoine Baume et Guillaume Hadjigeorgiori. ©MerciRaymond
Des offres différentes : végétalisation, agriculture urbaine
L’entreprise propose plusieurs offres différentes. Merci Raymond pratique le Design végétal et aménage des espaces de verdure intérieurs, soit temporaires pour des manifestations et salons, soit permanents dans des bureaux, hôtels, … Merci Raymond a, par exemple, conçu la végétalisation de l’espace de coworking Wojo à La Madeleine à Paris, celle du Carré Pleyel au pied de la Tour Pleyel à Saint-Denis ou encore la végétalisation de l’Hôtel Kube dans le XVIIIème arrondissement de Paris.
Tout récemment, Merci Raymond s’est chargé de la végétalisation de Station F, d’espaces de coworking de WeWork ou des nouveaux bureaux du promoteur Altarea Cogedim, dont le chantier d’aménagement de 30 000 m² s’est terminé fin juin 2020.
La seconde activité développée par Merci Raymond est l’agriculture urbaine, dont le développement est confié à Mathilde Schiettecatte depuis juillet 2018. La division agriculture urbaine a contribué au projet La Marseillaise du promoteur GA Smart Building. Ce projet a été lauréat de la seconde vague des appels à projets « Réinventer Paris » qui portait sur les dessous de de Paris. Le site La Marseillaise appartient à la Ville de Paris et se trouve Porte de Pantin, tout contre le périphérique, côté Pantin.
Sur ce terrain de 7000 m², GA Smart Building va créer une « Cité Universelle », accessible aux personnes à mobilité réduite qui devrait être ouverte avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024. Merci Raymond a proposé pour le rez-de-chaussée de ce site, une expérience d’agrothérapie, où les patients souffrants de troubles physiques ou psychologiques, seront traités à travers l’accès aux plantes et à la nature.
Sur le toit de cette Cité Universelle, Merci Raymond aménagera un potager vertical, composé de 17 parois végétales pousseront chaque année 5100 barquettes de fleurs comestibles, 500 kg d’herbes aromatiques et médicinales et 500 kg de petits fruits. Cette production approvisionnera le bar et le restaurant de l’hôtel de la Cité Universelle.
Merci Raymond a également remporté un concours avec Gecina pour valoriser des espaces souterrains en faisant pousser endives et champignons.
L’activité agriculture urbaine de Merci Raymond a investi la cité de la Grande Borne à Grigny, rebaptisée la Green Borne, dans l’Essonne. Depuis 2017, Merci Raymond y travaille avec les habitants des Résidences Yvelines Essonne et les élèves de l’Ecole élémentaire du Bélier à la création d’un jardin potager de 500 m², plus des parcelles individuelles. Uhne partie de la production sera transformée en « Tisanes Made in Grigny ». ©MerciRaymond
Le Bâtiment Fertile : de la graine à l’assiette
Sa troisième offre, Merci Raymond l’a baptisée « de la graine à l’assiette ». Cela consiste en la création de circuits ultra-courts pour l’alimentation : du potager sur un bâtiment au restaurant qui est en dessous, ou bien du jardin créé dans une cité aux assiettes de ses habitants.
Le Relais fait notamment appel aux productions de deux autres projets de Merci Raymond : la ferme de Marlotte qui produit des légumes en permaculture près de Fontainebleau et la bière BapBap, produite dans le Xe arrondissement à partir de Houblon planté et exploité par Merci Raymond.
Le concept de « bâtiment fertile » imaginé par Merci Raymond va plus loin qu’une simple démarche de consommation en circuit-court. Il favorise le « bien manger » et réduit l’empreinte carbone des plats figurant à la carte du Relais, en présentant uniquement des produits les plus proches possible du lieu de consommation. Du coup, il valorise l’agriculture urbaine en mettant à l’honneur des produits de qualité et de saison issus de zone urbaine et péri-urbaine proches.
Pour montrer l’intérêt de la démarche « Bâtiment Fertile », Merci Raymond et l’Antenne ont créé rue de la Vacquerie à Paris, le premier bâtiment fertile. Merci Raymond a installé et entretient un potager vertical de 58 m² sur le toit du bâtiment. Au rez-de-chaussée, le nouveau restaurant Le Relais utilise la production du site : plantes aromatiques et fleurs comestibles. ©MerciRaymond
20 fiches pratiques sur les îlots de fraîcheur urbain
Merci Raymond emploie directement 20 personnes, dont un directeur artistique, un architecte, un scénographe, deux ébénistes, un directeur technique, un paysagiste et deux ingénieurs agronomes. L’entreprise dispose d’ateliers à Ivry-sur-Seine pour assembler ses meubles verticaux et horizontaux, supports de potagers urbains.
Merci Raymond a réalisé pour l’Ademe une série de 20 fiches pratiques sur les îlots de fraîcheur urbains. Les fiches, qui seront publiées au cours du mois de juillet 2020, décrivent par le menu 20 types d’îlots de fraîcheur urbains différents : où les installer, quelles plantes choisir, comment arroser, quel bénéfice est attendu, …
Merci Raymond a aménagé un potager sur le toit du restaurant de La Rotonde de Stalingrad à Paris. ©MerciRaymond
Source : batirama.com / Pascal Poggi