Isolation par l’extérieur : des précautions s’imposent…

L?isolation thermique par l?extérieur offre un confort intérieur économique très apprécié. Attention de bien respecter les règles de l?Art.

Profiter de faire un ravalement de façade pour apporter en plus une isolation thermique par l’extérieur (ITE), voilà une opportunité qui saura séduire bon nombre de clients en mal de confort intérieur.

 

Les bienfaits sont connus et reconnus avec d’abord une baisse des consommations d’énergie nécessaires au chauffage et à la climatisation, la suppression des ponts thermiques mais aussi la protection des maçonneries face aux intempéries et aux variations de températures tout en conservant les surfaces intérieures dans le cadre d’une rénovation.

 

Autre atout important depuis peu, la construction s’en trouve valorisée du fait d’un meilleur diagnostique de performance énergétique (DPE).

 

Obligatoires : l’ATE et le DTA !

 

Précisons que chaque procédé d’isolation thermique par l’extérieur doit bénéficier d’un agrément technique européen (ATE) et d’un document technique d’application (DTA) afin de permettre l’assurabilité des entreprises en France pour l’ensemble des travaux réalisés avec tous les éléments constitutifs du système, à savoir ­l’isolant, l’enduit et les accessoires de pose.

 

Démarrage : à 15 cm du sol

 

Dans le cas présent, un économiste de la construction voulait mettre en œuvre un procédé d’ITE pour faire des économies d’énergies et ressentir un meilleur confort intérieur.

 

D’une façon générale, on démarre à 15 cm du sol. Cette valeur de 15 cm est définie par le “Code de la route de l’isolation par l’extérieur”, le Cahier des Prescriptions Techniques CPT 3035 qui définit les règles de mise en œuvre.

 

Si on a un sol béton avec une inclinaison de plus de 2?% on peut commencer à 2 cm du sol pour éviter d’avoir des rejets d’eau de pluie sur le complexe d’isolant.

 

Ce rail de départ est normé dans le CPT 3035, il doit être en aluminium ou galvanisé et doit répondre à des caractéristiques sur ses dimensions. ­

 

Ainsi, le rail de départ (2,50 m de long) doit être fixé par des chevilles adaptées au support espacées de 30 cm, et la distance minimale réglementaire entre deux rails est de 2mm afin de permettre sa dilatation (l’aluminium se dilate de 1 mm/m).

 

 

  1. La première étape consiste à poser un rail de départ. Ici on ne démarre pas au sol car on avait des hourdis béton isolés en partie basse. Ce rail de départ sert à protéger le complexe isolant des rongeurs.

 



 

  1. La préparation du mélange de sous-enduit à la chaux aérienne sert également pour les plots de calage.

 



 

  1. On pose les plaques d’isolant 100 x 50 cm maintenues par des plots de calage à raison de 8 par plaque. Ces plots servent à rectifier les défauts de planéité de la façade (ici, un RPE) allant jusqu’à 1 cm maxi sur 2 m. Sur un support absorbant, on aurait pu utiliser un mortier de collage.

 

 

  1. Comme précisé dans le CPT 3035, il faut faire des découpes en “L” à toutes les ouvertures, fenêtres, portes, baies, balcons… Ceci évite l’apparition de fissures qui pourraient se former à l’intersection de deux plaques d’isolant.

 

  1. Ici, l’entreprise à choisi des chevilles à frapper. Leur nombre est défini par la carte neige et vents (4 à 10 chevilles par m²) mais il faut vérifier sur le chantier le test d’arrachement. A noter qu’une cheville par vissage à une meilleure résistance à l’arrachement qu’une cheville à frapper.

 

 

  1. Les chevilles supposent aussi de respecter les règles de l’Art ! On enfonce d’abord la collerette de la cheville dans l’isolant, et ensuite on frappe le clou. Ceci permet d’ancrer la cheville dans le mur. On voit trop souvent les entreprises enfoncer l’ensemble : l’ancrage s’en trouve fragilisé.

 

 

  1. Etape importante, le ponçage des jonctions des plaques d’isolant pour éliminer les désafleurs entre plaques. Une opération nécessaire pour éviter les fissures et les spectres de couleurs. En effet, la couleur finale de l’enduit dépend du temps de séchage et donc de son épaisseur.

 

 

  1. On commence toujours par tramer les angles des fenêtres. Ici on repère les dimensions afin de découper le produit à la bonne longueur.
     


 

  1. L’étape suivante consiste à enduire le support puis à positionner le profilé d’angle avant de le maroufler pour une fixation optimale.

 

 

  1. On met la première passe d’enduit puis on positionne les trames qui vont permettre d’apporter une bonne rigidité au complexe d’isolation. On recouvre cette trame par une seconde passe d’enduit que l’on lisse. L’épaisseur de cet enduit varie entre 6 et 10 mm suivant la finition voulue.

 



 

  1. Reste à préparer le mélange de finition. Il suffit de malaxer l’enduit en poudre mélangé avec de l’eau. Le client a le choix entre 400 teintes et aspects.

 

 

  1. On applique l’enduit de finition à la taloche, ici un enduit de parement mince taloché.

 

 

  1. Enfin il n’y a plus qu’à lisser l’enduit de finition à la taloche.

 

 

  1. La dernière étape consiste à appliquer un joint de mastic pour éviter que l’enduit soit en contact direct avec la tapée de fenêtre pour permettre la dilatation du système d’isolation thermique par l’extérieur.

 

 

  1. Le client est satisfait, sa maison a retrouvé une peau neuve et lui-même un confort d’utilisation dès le chantier terminé !

 

 

Un réseau de partenaires efficaces

 

Pour faire face à la demande en évolution du marché en matière d’isolation thermique par l’extérieur et de ravalement de façade, Weber s’appuie sur un réseau de partenaires entrepreneurs.

 

Ce réseau Webertherm s’articule autour d’artisans issus de métiers différents tels que des façadiers, maçons ou peintres. Ils sont formés par Weber aux techniques de mise en œuvre du ravalement et de l’isolation thermique par l’extérieur dans le respect des règles de l’Art et le CPT 3035.

 

Ce ne sont pas moins de 1 000 compagnons qui ont été formés en deux ans dans quatre centres de formation.

 

 

Source : batirama.com / Laurent Denovillers

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