Le général Jean-Louis Georgelin, chargé de la restauration de Notre-Dame, a appelé "des bataillons de jeunes Français à aller frapper" chez les entreprises de métiers d'avenir engagés sur ce chantier.
Le président de l'Etablissement public présentait sur les palissades de la rue du Cloître, le long de la cathédrale, une exposition de photos, "Les bâtisseurs d'aujourd'hui : les corps de métiers au coeur du chantier de sécurisation de Notre-Dame". "La loi me demande à moi de valoriser les métiers d'art. Nous espérons le faire en montrant l'excellence, en suscitant des vocations", a-t-il argué, soulignant qu'il y a "sûrement un gisement important d'emplois".
Plus de quarante entreprises interviennent sur le chantier. L'acceptation par l'Elysée d'une reconstruction à l'identique et l'abandon du geste architectural novateur qu'Emmanuel Macron avait souhaité, est le choix du "bon sens, de la fidélité, de la loyauté et de l'amour de l'art gothique", a-t-il plaidé. "C'était le voeu des donateurs, de la quasi-totalité des grands architectes, et des Français dans leur immense majorité, si on avait fait un réferendum", a-t-il argué.
"Nous entrons dans une nouvelle phase, car nous savons maintenant que nous reverrons la flèche de Viollet-Le-Duc, nous allons rebâtir la charpente selon des modalités qui restent encore à préciser et nous reconstruirons la couverture du grand comble en plomb, quels que soient les combats qu'il faudra mener", a-t-il martelé.
Déblaiement des débris de la charpente présents sur l’extrados des voûtes hautes de la cathédrale par un cordiste (chœur) © Patrick Zachmann / Magnum Photos
Le Plomb sera utilsé sur la couverture de Notre-Dame
"Entre 150 à 180 personnes travaillent sur le chantier qui connaît un dynamisme qu'il n'avait jamais connu avant, et nous allons monter en puissance. Très vite nous allons passer à 300/450 personnes d'ici la fin de l'année", a-t-il estimé. Il a défendu le plomb pour "la couverture du grand comble": "tous les toits des grands monuments de Paris et des grandes cathédrales françaises sont en plomb".
Et "il y a des moyens de traiter le plomb de façon à ce qu'il ne soit pas une atteinte à la santé". Quant à la charpente en chêne, cela "représente 1.000 à 2.000 arbres, c'est à dire 0,0125 de la production française de chênes", a-t-il argumenté.
L'exposition montrant les diverses phases et aspects du sauvetage de la cathédrale, réalisées par le photographe Patrick Zachmann (Magnum), met en valeur quelques-uns des corps de métiers -charpentiers, cordistes, échafaudeurs, grutiers, maîtres verriers, tailleurs de pierre et maçons.
Vue générale de l’exposition, rue du Cloître Notre-Dame © Patrick Zachmann / Magnum Photos
Source : batirama.com