Le Grand stade de Lille ouvrira bien ses portes au public comme prévu à l'été 2012, assure Pierre Berger, le directeur général du groupe de BTP Eiffage, en charge de la construction et de l'exploitation de cette enceinte sportive et de spectacles.
"Nous avons rattrapé le retard de deux mois que nous avions au mois de mai et nous avons posé la charpente métallique de 7.000 tonnes, le poids de la Tour Eiffel", a indiqué M. Berger lors d'une conférence de presse à l'occasion d'un visite du chantier du stade.
La construction, en proche banlieue de Lille, de ce stade ultra-moderne de 50.283 places - le premier en France selon la formule du partenariat public-privé (PPP) et à disposer d'un toit rétractable - devrait être achevée pour le début de la saison 2012-2013 de la Ligue 1 de football.
Le Losc, champion de France en titre, pourrait être toutefois obligé de jouer sa première rencontre à l'extérieur, en fonction de la météorologie nordiste cet hiver qui va déterminer le calendrier exact de livraison de l'enceinte, a indiqué Bertrand d'Hérouville, président d'Elisa (Eiffage Lille stadium arena), le concessionnaire, filiale d'Eiffage.
Autre première, unique au monde, une "Boîte à spectacles", installée sous la pelouse naturelle, pourra se découvrir en 30 heures, la moitié nord de la pelouse étant conçue pour se soulever et glisser au-dessus de la moitié sud. Cette "Arena" intégrée de 5.300 à 29.500 places, selon la modulation choisie, permetta l'organisation d'événements sportifs (basket-ball, volley-ball, tennis, patinage artistique, handball, boxe) mais aussi de spectacles vivants et de concerts, une vingtaine par an en plus des quelque 25 matches de football.
Les négociations se poursuivent par ailleurs entre Eiffage et la communauté urbaine de Lille Métropole (LMCU), présidée par Martine Aubry (PS), pour savoir si des travaux d'adapation aux nouvelles normes sismiques doivent être effectués, même si le permis de construire a été accordé avant la fixation de celles-ci. La métropole nordiste a en effet vu son classement passer de "risque zéro" à catégorie 2, "risque faible".
M. Berger a refusé de confirmer ou d'infirmer le chiffre de 100 millions d'euros, évoqué par Le Canard Enchaîné, pour ces éventuels travaux supplémentaires qui feraient bondir la facture des investissements, évalués à 340 millions d'euros, sans compter les 200 millions d'euros pris en charge par les pouvoirs publics pour les voies d'accès et les aménagements autour du stade. Le concessionnaire "Elisa n'aura pas a supporter ces surcoûts", a assuré M. Berger.
Source : batirama.com / AFP