L?Avis publié par l?Ademe concernant les isolants minces réfléchissants ne fait que relancer la polémique sur la performance de ces produits. Dans quel intérêt ?
Le Syndicat des Fabricants d’isolants réflecteurs minces multicouches (Sfirmm) ne décolère pas ! « Nous nous étonnons du parti pris de cette institution qui se base sur une étude ancienne du Prebat datant de 2007 et dont les résultats sont sujets à caution. » En ligne de mire, l’Avis sur les isolants minces que vient de publier Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
Dans un document de 3 pages consacré aux produits minces réfléchissants, l’organisme détaille les enjeux de l’isolation thermique des bâtiments, décrit le procédé de fabrication des PMR, dévoile les chiffres de ce marché en France, précise les réseaux de distribution de ces produits, estime leurs points forts et leurs points faibles, leurs avantages et leurs inconvénients, alerte sur les risques liés à la pose… avant de rendre cet Avis synthétique.
« Les résultats des études réalisées dans le cadre du programme national de recherche et d’expérimentation sur l’énergie dans le bâtiment (Prebat) ont montré que les niveaux de résistance thermique atteints par les PMR seuls, notamment en thermique d’hiver, ne correspondent pas aux niveaux requis par la réglementation. Dans ces conditions l’utilisation des PMR est plutôt à envisager en complément d’isolation thermique (…) » Rien qu’on ne sache déjà…
« L’avis de l’Ademe se fait le relais de la synthèse d’un rapport dont le contenu précis n’a jamais été publié et qui s’appuie sur un protocole de tests en situation réelle sujet à caution et ce, alors même qu’il existe depuis juillet 2011, un référentiel de tests développé par le laboratoire anglais BM Trada, entériné par l’organisme d’accréditation britannique Ukas et reconnu par 33 pays dont la France », déplore le Sfirmm.
L’ information a été dévoilée à Batimat par Actis, principal fabricant d’isolants minces multicouches réflecteurs, lequel vient d’obtenir un avis technique pour son Triso Super 12, délivré par ce même laboratoire anglais (lire ici).
Pourquoi l’Ademe occulte cette information ? Pourquoi publier cet avis en date du 28 novembre en ne s’appuyant que sur des données vieilles de 4 ans ? Malgré nos sollicitations, l’Agence de l'environnement et de maîtrise de l'énergie demeurait injoignable mardi soir pour répondre à nos questions.
Source : batirama.com / C.J