Une entreprise de travaux publics de Haute-Garonne, prestataire de la SNCF et de RFF, est menacée de fermeture faute de paiement.
Une entreprise de travaux publics de Haute-Garonne employant 85 salariés, La Pyrénéenne, est menacée de fermeture, la SNCF et Réseau ferré de France (RFF) n'arrivant pas à se mettre d'accord, selon son directeur, pour savoir qui doit régler des travaux déjà effectués.
La Pyrénéenne a pratiquement terminé en octobre des travaux de doublement des voies sur la ligne SNCF entre Toulouse et Saint-Sulpice (Tarn), et doit encore recevoir "au minimum 3 millions d'euros", a témoigné vendredi par téléphone son directeur, Victor Zago.
Mais "la SNCF et la RFF se renvoient la balle pour savoir qui doit payer" et l'entreprise de Villeneuve-les-Bouloc a dû être mise en redressement judiciaire en octobre, a précisé M. Zago. "Aujourd'hui, on joue au ping-pong avec nous (...) et si rien n'est fait, on fermera début janvier", a-t-il déploré.
Le contrat, a indiqué le chef d'entreprise, avait été signé entre RFF et un consortium formé par La Pyrénéenne et Eiffage pour un montant total de 10,3 millions d'euros. Mais les travaux ont donné lieu à quelque 3 millions de travaux complémentaires et aucune des deux compagnies du rail, selon M. Zago, ne veut en subir les conséquences.
Le directeur régional de RFF, Christian Dubost, a déclaré pour sa part à France 3 qu'il manquait des justificatifs pour régler la facture, documents qui ne pourront pas être reçus avant la fin des travaux, en février.
"On nous fait valoir des problèmes administratifs (et) on est à bout de souffle", se désespère Victor Zago, qui aurait besoin de "500.000 à 600.000 euros" rapidement pour éviter de déposer le bilan en janvier. "On n'est pas inquiets, ils paieront, mais nous n'avons pas le temps d'attendre 4 ou 6 mois", note-t-il.
La conseillère genérale du canton de Fronton où se trouve Villeneuve-les-Bouloc, Ghislaine Cabessut, a appelé vendredi la préfecture de Région à intervenir pour "éviter la liquidation de cette entreprise qui emploie directement 85 salariés et fait vivre 200 sous-traitants".
Source : batirama.com / AFP