Le citoyen est perdu face à des discours sur un kWh exprimé parfois en énergie « primaire », parfois en énergie « finale » dénonce l?Afpac* qui veut réformer le DPE (diagnostic de performance énergétique).
Il est temps de revenir à des choses simples en se posant les bonnes questions : que me facture-t-on réellement ? Quel est mon taux d’émissions de CO2 ? Tel est l’intitulé d’un communiqué de l’association française pour les pompes à chaleur (Afpac) qui fait une démonstration argumentée et pédagogique de l’intérêt de la solution des PAC.
" Quand je paie et consomme 1 kWh, j’en récupère en moyenne 3 à 4 pour mon chauffage et mon eau chaude sanitaire ", indique l’association qui rappelle que les calories contenues dans l’air, l’eau et le sol sont gratuites et disponibles à tout moment. " D’où le « COefficient de Performance » (COP de 3 à 4) : pour un COP de 3, je consomme 1 kWh de nature électrique pour 3 kWh restitués sous forme de chaleur, donc je n’émets que 180 gr (**) de CO2. "
Le consommateur perturbé
Evidemment, ce n’est pas le cas des autres technologies utilisant des énergies fossiles puisque l’énergie consommée est transformée en chaleur par combustion. " Dans le cas d’une chaudière au rendement de 95%, pour 3 kWh utilisés, j’en consomme 3,15 et j’émets entre 650 gr et 850 gr (source Ademe) de CO2 selon l’énergie fossile utilisée " rappelle le communiqué.
L’ Afpac se demande alors pourquoi la réglementation introduit des éléments dits conventionnels " qui opacifient la vision du consommateur tout en dégradant la valeur de son patrimoine, sans qu’il en ait réellement conscience ".
Energie primaire ou énergie finale ?
" A l’occasion de la mise en place de la RT 2012 pour le logement neuf, la valorisation de la consommation d’énergie est affichée en énergie dite primaire, ce qui a pour conséquence de minorer arbitrairement la performance des solutions PAC " dénonce l’Afpac.
" L’étiquette énergétique de mon logement est calculée en énergie primaire et non en énergie finale, alors même que j’achète de l’énergie finale et non pas de l’énergie primaire. Si elle indique D ou E avec une pompe à chaleur, je n’ai aucune assurance d’avoir un chauffage moins coûteux que pour un logement avec chauffage gaz ayant une étiquette énergétique marquée en C " démontre l'association.
Une vérité masquée pour l’utilisateur des PAC
" De plus, quand j’achète un logement en D ou E chauffé à l’électricité, rien ne m’indique que j’émets moins de Co2 qu’avec un logement chauffé au gaz avec étiquette en C ". Enfin, l’adoption d’un plafond d’émission de CO2 a été exclue, conclut l’Afpac qui rappelle que la valorisation de la quantité d’EnR générée par un système thermodynamique n’est conforme ni avec l’esprit ni avec les textes de la Directive européenne 2009/28/CE.
" Ce point majeur pénalise très fortement les PAC, sans raison affichable. Tous ces faits contribuent à masquer la vérité à un acheteur potentiel de logement, neuf ou existant, jusqu’à même être trompeurs ".
*Association française pour les pompes à chaleur
Source : batirama.com
Ce que l’Afpac souhaite
- l’affichage de l’étiquette en Gaz à Effet de Serres (GES), en parallèle de l’étiquette énergie - par les agences immobilières ;
- pour les énergies présentant un coefficient conventionnel de transformation de l’énergie primaire en énergie finale, l’ajout de l’affichage de la consommation en énergie finale, afin de faciliter la lecture du DPE et de le rendre compréhensible pour l’utilisateur (par rapport à sa facturation)