Pour renforcer un plancher à poutrelle, une poutre de renforcement en acier inoxydable vient supporter la charge de l?ancienne poutre.
Rénover huit poutrelles dans une ancienne cave de 200 m2 n’est pas une mince affaire. But de l’opération : renforcer la sous-face très dégradée du plancher de la cave d’un vieil immeuble de 4 étages en région parisienne (Ivry-sur-Seine).
Une dégradation causée par l’humidité des lieux due à l’absence de ventilation. Les soupirails ayant été bouchés dans le passé, une forte humidité a envahi les lieux.
Acide sulfurique
Résultat : le plâtre a dégagé de l’acide sulfurique qui, lui même, a provoqué l’oxydation des poutres en métal. On devine la suite : l’augmentation du volume de la poutre a généré des efforts de compression latérale, d’où le décrochement de la sous-face du plancher.
L’architecte en charge des travaux avait le choix entre plusieurs solutions dont le système traditionnel avec la mise en œuvre d’une poutre IPN ou l’injection de résine.
Création d’un nouveau plancher
Il a finalement expérimenté une technique innovante (Noubau) : elle consiste à créer un nouveau plancher qui vient se substituer à l’ancienne structure constituée à l’origine de poutrelles unidirectionnelles, d’un entraxe de 68 cm et d’un entrevous solide de plâtre.
Au préalable, l’entreprise en charge des travaux devra piocher et consolider l’ancien plancher si nécessaire. Si la poutre est invisible, il faudra, de la même façon, casser les faux plafonds et dévier les réseaux susceptibles de gêner le montage des poutres.
Les poutrelles sous Avis technique et agréées par l’AQC sont mises en œuvre par une équipe de deux personnes spécialisées et aptes à réaliser le soudage TIG*. Coût du système : entre 170 et 200 €/ml fourni, calculé et posé selon le type de chantier et ses difficultés.
- Avant le début des travaux, les appuis des poutrelles réparer seront préparés afin d’assurer un bon ancrage des supports de la poutre. Il faudra procéder à l’application d’une couche de ciment Portland sur la zone pour garantir une surface d’appui plate.
- La poutre est composée d’éléments légers de transport facile (profil maximum 2,5 m), elle passe par de petites ouvertures et se monte facilement dans les intérieurs habités.
- Le matériel est empilable et facilement stockable dans des espaces réduits.
- Le système utilise des profils métalliques extensibles qui permettent de s’adapter à n’importe quelle variation de mesures et de corriger d’éventuelles erreurs de cote.
- Assemblage sur place de la pièce centrale aux extrêmes de la poutre. Grâce à sa forme, l’alignement est automatique.
- Soudure de l’assemblage des pièces de la poutre. Système de soudure de type TIG pour l’acier inoxydable, sans étincelles, pour obtenir un monolithisme total de la poutre.
- Mise en place des poutres et des supports.
- Mise en charge avec un vérin hydraulique : grâce à un effort de préfléchissement, on arrive à décharger l’ancienne poutre de tout le poids mort du plancher et à la substituer dans sa fonction.
- Vérification de la pression précise : l’effort doit correspondre à celui calculé dans la phase d’étude pour chaque type de poutre.
- Percement des trous sur le mur, quatre pour chaque support d’extrémité de la poutre. La transmission des charges de l’ancienne poutre et de la poutre NB sera faite de la même façon.
- Après avoir nettoyé les trous de tout genre de poussière ou déchet, on introduit la résine-cheville chimique.
- Préparation des vis pour ancrer la poutre au mur.
- Après un temps d’attente pour que la cheville chimique sèche, on achève le vissage et serrage des vis d’ancrage.
- Après avoir enlevé les étais de montage, on rejointoie entre les ailes de la nouvelle poutre avec une couche de mortier. De cette façon, on diminue l’entrevous et la poutre soutient directement le plafond, bien que l’ancienne poutre disparaisse.
- Le plancher est renforcé ! Le bâtiment a récupéré toute sa sécurité.
Source : batirama.com / Fabienne Leroy / © Noubau