Les professionnels de l?immobilier s?inquiètent d?une baisse des transactions visible cette fin d?année et qui devrait s?accélérer sur le premier semestre 2021, écartant les primo-accédants du marché.
Le nombre de primo-accédants a baissé de 7 % par rapport à l’année dernière et près d’un tiers des acquéreurs apportent désormais au moins 15% du montant du bien financé, relève LFC Courtage.
Le niveau de production globale de crédits immobiliers sur l’année en projection au 31 décembre 2020 reste néanmoins bon et proche des niveaux de 2019. Et les ménages- même si une véritable sélection s’est opérée au niveau des revenus- ont été accompagnés par les établissements de crédit malgré des critères d’octroi plus restrictifs.
Cette chute du nombre d’acquéreurs fait craindre à la profession un sérieux trou d’air sur le premier semestre 2021 : l’interdiction pour les agents immobiliers d’effectuer des visites une partie de l’année est pointée du doigt par les professionnels du secteur. En outre, les vagues probables de licenciement et la fin des aides de l’Etat risquent de dégrader le profil des acquéreurs.
Les recommandations du Haut Conseil de stabilité financières à revoir
Par ailleurs, les recommandations du Haut Conseil de la stabilité financière limitant les conditions d’octroi des crédits, risquent d’être suivies de près par les banques, en raison des contrôles de l’Autorité de Contrôle prudentiel, reprend LFC Courtage.
L’organisme rappelle que le HCSF ne prend pas en compte les autres critères, comme le reste à vivre des ménages, et se refuse à analyser les seuils imposés en nombre de crédit plutôt qu’en volume.
Et cet immobilisme risque d’ailleurs d’être accentué par la chute de l’immobilier neuf qui souffre des contraintes de l’octroi des crédits et qui a écarté près de 40 % des primo-accédants.
Une baisse de 20 % du nombre de crédit immobiliers en 2021
En conséquence, l’organisme de courtage s’attend à une baisse d’au moins 20 % en nombre de crédit immobiliers distribués en 2021, dans les meilleures conditions en espérant un desserrement des conditions du HCSF.
La confiance des Français pourrait revenir à la sortie de la crise sanitaire d’ici le début de l’été 2021, tempère-t-il. Quant aux tendances des taux en 2021, ils seraient identiques à celles d’aujourd’hui, c’est-à-dire en moyenne 1 % sur 20 ans, 0,80 % sur 15 ans, et 0,70 % sur 10 ans, voire même en deça pour les meilleurs dossiers.
Source : batirama.com