L'Etat a lancé un programme de rénovation thermique d'environ 4.000 bâtiments publics, promettant de réaliser d'ici trois ans cette promesse du vaste plan de relance annoncé à la rentrée.
Jussieu @ Paris ©Guilhem Vellut
Ces "4.200 opérations réparties sur l'ensemble du territoire" représentent "un effort massif", a souligné le Premier ministre Jean Castex à Matignon. Ce programme était prévu dans le cadre du plan de relance d'une centaine de milliards d'euros du gouvernement, annoncé à la fin de l'été, dans le but de sortir durablement l'économie de la crise du coronavirus.
L'Etat prévoit de consacrer quatre milliards d'euros à rénover ses bâtiments, mais le programme annoncé ne représente que 2,7 milliards. Il ne vise en effet que les bâtiments qui dépendent directement de l'Etat et non ceux appartenant aux collectivités locales - comme les écoles -, qui font l'objet d'une autre enveloppe d'1,3 milliard d'euros.
En ce qui le concerne, l'Etat compte faire rénover un peu plus de 4.000 bâtiments, dont une large part d'universités et d'établissements de recherche, à qui échoit la moitié de l'enveloppe, aux côtés de commissariats, de préfectures ou de casernes.
De très nombreuses candidatures
Le gouvernement et les préfets ont eu l'embarras du choix car les candidatures ont représenté au total trois fois plus que l'enveloppe prévue, à plus de dix milliards d'euros de travaux potentiels, un "très grand succès" dixit Matignon.
Le gouvernement promet d'aller très vite, l'ensemble des projets retenus devant être officialisés l'an prochain pour être achevés d'ici à la fin 2023. "Il s'agit d'être efficace, de créer des emplois au moment où la crise est la plus forte", a martelé M. Castex. Cette rapidité vise non seulement à relancer l'activité du bâtiment - il table sur la création de 20.000 emplois - mais aussi à pousser le secteur à accroître ses compétences en matière de rénovation énergétique.
"Dans les 4.200 projets, 95% sont des projets de moins de 5 millions d'euros et iront donc vers des PME et des TPE", a relevé le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Malgré des délais contraints, le gouvernement se défend de toute précipitation, assurant n'avoir retenu que des projets réalistes.Le but "n'est pas tant d'avoir bouclé le projet le plus rapidement possible (...) que de ne plus perdre de temps" pour les lancer, ajoute-t-on à Bercy.
Source : batirama.com